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jeudi 25 août 2022

Psys en souffrance : comment trouver le bon équilibre

24 août 2022

Voici un sujet encore tabou aujourd’hui : les « psys » – au sens large, psychologues, psychiatres, thérapeutes… – souffrent parfois mentalement. Traumatisme, stress, anxiété, surmenage, dépression et burnout ne les épargnent pas forcément plus que n’importe quelle autre personne. Mais on en parle peu. D’autant que la crise sanitaire est passée par là, les Français faisant de plus en plus souvent appel à un professionnel de la santé mentale : au premier trimestre 2022, Doctolib enregistrait 5,4 millions de recherches du mot-clé « psychologue » sur sa plateforme, contre 3,2 millions au premier trimestre 2021 et, entre 2020 et 2021, le nombre de consultations chez un psychologue et un psychiatre a, respectivement, doublé et augmenté de 31 % (voir Doctolib, Santé mentale : la fin des tabous ?, 2021 ; et Le nombre de consultations chez les psychologues a doublé en 1 an, 2022). De sorte que les psys se retrouvent surchargés de demandes de rendez-vous. Comment concilier vie personnelle et vie professionnelle ?

Jérôme Palazzolo, professeur de psychologie et psychiatre libéral à Nice, annonce qu’il reçoit de plus en plus de ses confrères en consultation, pour diverses raisons (voir Pourquoi les psys dépriment-ils ?) : « En tant que psy, on pense souvent qu’on est à l’abri de tout et on est certain de ne jamais être touché par une pathologie psychique car, comme on est professionnel de la santé mentale, on a appris à gérer. Mais en réalité, les psys, qu’ils soient psychiatres, psychologues ou thérapeutes, restent des êtres humains qui peuvent souffrir mentalement. » D’ailleurs, selon lui, les psys ont autant de risques, si ce n’est plus, que la population française, de présenter des troubles mentaux. Car le fait de choisir ce métier – de choisir d’aider l’autre – signifie souvent que l’on a un profil de personnalité où « l’on ne s’écoute pas trop » ; ce sont les fameux profils de « sauveurs » pour Jérôme Palazzolo. De plus, travaillant avec des êtres humains, les soignants sont touchés par le discours ou la détresse de leurs patients. Et c’est souvent lourd à porter.

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