Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, à François Braun, le ministre de la Santé et à Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée à l’organisation territoriale et aux professions de santé, Coordination nationale infirmière (CNI) pointe la mise en place de mesures inadaptées au regard de la situation de l’hôpital et réclame plus de reconnaissance pour les personnels hospitaliers.
Une rupture du gouvernement avec le réel : c’est ce que dénonce la CNI avec, dans son viseur, les 41 mesures proposées par la "mission flash" pour les soins non programmés, qui ne répondent pas aux problématiques structurelles de l’hôpital.
Des problématiques structurelles encore trop largement sous-estimées
Jugeant que le Covid-19 n’est pas responsable de l’épuisement des professionnels et que la désorganisation des services par manque de personnels n’est pas provoquée par les congés estivaux, le syndicat évoque bien plutôt la désertification médicale qui ne permet plus aux personnes d’avoir recours à un généraliste quand ils en ont besoin
, les quotas en facultés qui n’ont pas été revus malgré la suppression du numérus clausus, le manque d’attractivité des professions de santé qui se désertifient et conduisent ensuite à la suppression de lits d’hospitalisation. Aujourd’hui la situation est catastrophique et tout le monde se défausse
, s’exaspère-t-il.
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