Avons-nous réellement eu peur du Covid, ces deux dernières années ? De la toux, de la fièvre, ou de la fatigue ? Pas plus sans doute que la grippe, du cancer ou de l'infarctus, qui depuis toujours, rôdent autour de nous.
Le stress ressenti à l'occasion de la crise sanitaire est surtout venu de cet isolement brutal, de cette rupture avec un rythme de vie balisé et rassurant, de ces rapports sociaux qui volaient en éclat, avec l'incertitude de ne jamais retrouver "le monde d'avant". Ce sont ces conditions qui ont placé certains d'entre nous seuls, face à eux-mêmes, à leurs angoisses, à leurs interrogations, devant une sorte de gouffre métaphysique. Les jeunes ont davantage ressenti, comme une injustice, cette sorte d'incarcération, les bandes de copains ventilées, la fête rayée de la carte et l'avenir en noir. Voilà comment les psys ont vu arriver sur leurs divans des cohortes de mal vivants en quête d'une respiration. Des malheureux en demande d'une véritable écoute, dans un monde où ceux qui crient ont l'impression de s'adresser à des sourds. Quant aux réseaux sociaux, plus on y parle, moins on en dit.
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