Publié le 2 juillet 2022
Le secrétaire général des Nations unies António Guterres a accordé au quotidien britannique “The Guardian” un entretien exclusif en marge du sommet mondial sur les océans à Lisbonne. Il y exprime sa très vive inquiétude face à une situation mondiale où “tout concourt” à creuser les inégalités.
“Les inégalités continuent de se creuser à l’intérieur des pays, mais elles s’accroissent désormais de manière moralement inacceptable entre le Nord et le Sud. Et cette situation crée un fossé qui peut être très dangereux pour la paix et la sécurité.”
Le quotidien britannique The Guardian rapporte ainsi les propos d’António Guterres recueillis lors d’un entretien exclusif que lui a accordé le secrétaire général de l’ONU, en marge de la Conférence des Nations unies sur les océans qui s’est déroulée cette semaine à Lisbonne.
Ainsi que l’analyse le diplomate, la conjonction de crises - alimentaire, énergétique et financière - observées depuis le début de la guerre en Ukraine est d’autant plus inquiétante qu’elle “vient percuter des pays déjà sous le choc de la pandémie et de la crise climatique, inversant ainsi le processus qui voyait converger les pays en voie de développement avec les pays développés”, résume The Guardian.
Pour Guterres, “tout concourt” en ce moment à l’aggravation des inégalités à l’échelle mondiale et à “une grave détérioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables”.
Sauver l’espèce humaine
Mi-juin, le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) David Beasley avait alerté sur le risque de voir éclater “des manifestations, des émeutes et des violences politiques dans des dizaines de pays dépendant du blé russe et ukrainien, dans un contexte de flambée des prix alimentaires au niveau mondial”, rappelle le journal.
Dans son entretien avec le Guardian, António Guterres s’alarme aussi de ce que “la guerre en Ukraine nous a, dans une large mesure, empêchés de nous concentrer sur l’action climatique”. Comme il le formule :
“Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour remettre le climat en tête des priorités de l’agenda collectif. Il n’y a pas que la planète qui soit en danger, l’espèce humaine aussi.”
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