Le débat, que l’on croyait clos, ne l’est finalement pas. En France, la question du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) refait surface dans la sphère politique après la décision de la Cour suprême américaine de revenir sur l’arrêt « Roe vs Wade » de 1973, qui garantissait le droit des Américaines à avorter.
Inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution
. À l’aune des événements qui se déroulent aux États-Unis, la députée et présidente du groupe LRM à l’Assemblée, Aurore Bergé, a annoncé samedi le dépôt d'une proposition de loi allant dans ce sens.
Protéger un droit "fragile"
C’est catastrophique pour les femmes dans le monde: vous avez une femme qui meurt toutes les neuf minutes parce qu'un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée
, s'est-elle indignée sur France Inter samedi. Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu'on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister
, a ajouté celle qui a défendu l'allongement en France du délai légal de l'IVG, voté en février dernier. Les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles
, a-t-elle souligné, pointant entre autres les élus du Rassemblement national (RN), des opposants farouches à l'accès des femmes à l'IVG
. La proposition a d’ores et déjà reçu le soutien de deux membres du gouvernement : Elisabeth Borne, la Première ministre, et Éric Dupont-Moretti, le garde des Sceaux. Le gouvernement soutiendra avec force cette proposition de loi
, a ainsi tweeté Mme Borne. Pour toutes les femmes, pour les droits de l’Homme, nous devons graver cet acquis dans le marbre. Le Parlement doit pouvoir se retrouver très largement autour de ce texte
, a-t-elle plaidé.
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