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En théorisant la scansion, le psychanalyste Jacques Lacan a essayé de démontrer que la qualité de la parole devait primer sur sa quantité.
La semaine passée, une lectrice m'a fait part de son désarroi quant à la durée de ses séances chez son psy. Avant même d'y être, elle pense à ces trente minutes comme l'incarnation d'un chrono angoissant, un sablier qui, inexorablement, se vide et l'oblige, selon ses termes, à profiter le mieux possible de ce temps imparti. Elle est même allée jusqu'à rebrousser chemin pour s'éviter ce tic-tac qui l'écrase parfois plus que ses propres difficultés.
Est-ce la durée qui fait la qualité d'une séance? Vous préférez manger 500 grammes de riz blanc sans beurre ou 200 grammes de risotto? Mon premier psy, (encore celui-là!) me gardait quarante-cinq longues minutes, chaque semaine. Et je dois dire que les dernières années, j'interrompais moi-même les séances au bout de vingt minutes. Je ne supportais plus d'étaler ma névrose sur le divan pour colmater les silences qui se faisaient de plus en plus longs. Ma deuxième psy, elle, pratiquait les séances à durée variable. Du moins, avec moi. Et je préférais de loin cette technique !
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