Par Xavier Deleu et Stéphanie Thomas Publié le 25 mars 2022
La commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, qui rendra un rapport le 31 mars, appelle à une meilleure prise en compte de la parole des mères. Une parole parfois rendue inaudible par le syndrome controversé d’aliénation parentale, qui prête à l’un des parents le pouvoir de manipuler son enfant pour en obtenir la garde.
Benjamin* est installé devant l’écran de son ordinateur, concentré sur sa partie de jeu vidéo. C’est l’année du bac, mais les cours à distance, en ces temps de pandémie, ont eu raison de sa motivation. Son grand frère, Hugo, 20 ans, vient de sortir faire une course. Les deux petits, Maxime, 9 ans, et Inès, 6 ans, sont à l’école depuis plus de deux heures. La maison est calme.
Sa mère vaque dans la cuisine. Soudain, un cri retentit dans l’appartement. Benjamin se précipite dans le salon et voit sa mère derrière la baie vitrée, en train d’enjamber la rambarde, prête à se jeter du 8e étage. Le garçon la rattrape in extremis par le bras. La serre contre lui. Il a compris.
Ce jeudi 5 novembre 2020, Elodie, 38 ans, attendait la décision du juge des enfants concernant la garde des deux derniers. Au téléphone, la directrice de l’école vient tout juste de lui annoncer que des éducateurs de l’aide sociale à l’enfance(ASE) sont venus chercher Maxime et Inès en plein cours, devant leurs camarades. Le juge a décidé de les placer en famille d’accueil. Il estime que leur mère les a manipulés pour obtenir leur garde. Ses enfants seraient, selon lui, atteints d’un « syndrome d’aliénation parentale ». L’argument fatal pour séparer une mère de ses enfants.
Un syndrome critiqué
Le syndrome d’aliénation parentale est défini en 1985 par un pédopsychiatre américain, Richard Gardner, qui intervient en tant que conseil auprès de couples en situation de divorces conflictuels. Selon lui, les déclarations d’agressions sexuelles faites par un enfant dans un contexte de litige sont le plus souvent fausses.
« Sa théorie consiste à dire que, lorsqu’un enfant accuse son père d’inceste, il est forcément en mission commandée par sa mère, qui veut rayer l’autre parent de la vie de l’enfant pour se venger, résume Christine Cerrada, l’avocate référente de l’association L’Enfance au cœur. Ce concept a été beaucoup utilisé par la justice, ce qui a entraîné l’invisibilisation des violences sexuelles sur mineurs et des effets lourds de conséquences sur le parent protecteur, accusé de “laver le cerveau” de son enfant. »
Le recours au syndrome d’aliénation parentale est aujourd’hui décrié : il ne repose en effet sur aucun fondement scientifique. En 2018, la sénatrice Laurence Rossignol, ex-ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, obtient la diffusion d’une note sur le site du ministère de la justice pour « informer les magistrats du caractère controversé et non reconnu du syndrome d’aliénation parentale ». Pourtant, il continue d’être invoqué par des psychiatres et des magistrats.
Coprésident de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), l’ex-juge des enfants Edouard Durand, qui soutient ardemment « la présomption de crédibilité pour la parole d’un enfant », dénonce ce « pseudo-syndrome ». Dans son livre Défendre les enfants, paru en mars aux éditions du Seuil, il écrit ainsi : « Des discours anti-victimaires restent en effet très puissants, ils infiltrent la pensée des professionnels et empêchent de protéger les enfants victimes. C’est le cas de l’aliénation parentale. » La Ciivise, qui doit achever ses travaux dans un an, rendra un premier rapport le 31 mars.
Les cauchemars d’Inès
Depuis qu’Elodie a quitté précipitamment le domicile conjugal, en décembre 2017, un jour où les coups de son mari, Loïc, pleuvaient encore plus fort sur les enfants, elle élève seule ses trois fils et sa fille. Aide à domicile auprès de personnes âgées, elle a trouvé un appartement lumineux dans le centre de Dijon. Les deux plus jeunes dorment dans la même pièce. Les grands, nés de deux autres pères, ont chacun leur chambre. Elodie se contente du canapé-lit du salon. Par décision du juge, son mari, chauffeur routier, ne voit les deux plus jeunes qu’une fois par mois, dans une structure d’accueil médiatisé.
Pour Elodie, c’est un nouveau départ. Elle rêve de bonheur familial et de sérénité. Mais Inès, la petite dernière, se met à faire des « couchoirs », des cauchemars dans lesquels « le P.A.P.A. », comme elle l’appelle, s’immisce dans sa chambre. La petite fille n’arrive plus à dire « papa ». Ses hurlements réveillent la maisonnée. Benjamin se souvient : « Il fallait rassurer Inès et fouiller chaque pièce de l’appartement pour lui prouver qu’il n’y avait pas de monstre caché. »
« Un parent peut dénigrer l’autre parent, implanter des idées fausses dans la tête de son enfant, mais il ne peut pas provoquer la quinzaine de symptômes post-traumatiques dont souffre Inès. » Delphine Elbachir, thérapeute
Elodie veut comprendre quelles terreurs hantent sa fille. Elle se met en quête d’une psychologue en libéral, qu’elle paie de sa poche. Il faudra plusieurs séances à Delphine Elbachir, la thérapeute, pour gagner la confiance de l’enfant. En tête à tête, hors de la présence de sa mère, Inès raconte les agressions incestueuses qu’elle dit avoir vécues.
La fillette parle de « coups de poing » que « le P.A.P.A. » donne « avec son zizi sur moi ». Du « P.A.P.A. qui prend des photos de ma zigounette et moi j’aime pas ». Elle évoque, avec ses mots d’enfant de 4 ans, des scènes de fellation et de cunnilingus. Elle dessine beaucoup et explique ses dessins à sa psy, qui a enregistré ses propos : « J’ai peur du P.A.P.A. Poussé dans ma zigounette. Toucher ma zigounette. Aussi, j’ai fait des flèches[qui vont du sexe du père vers le sexe de la fille], j’ai marqué mon prénom pour ne pas mélanger. »
A l’école aussi, Inès dessine. Ce sexe en érection, au gland colorié en rose, surprend son enseignante. La fillette a écrit « zizi du P.A.P.A. ». Un zizi duquel est sorti un petit « pipi de couleur jaune un peu clair », explique-t-elle à sa psy. « Le P.A.P.A est terrifiant. Inès en a très peur », se souvient Delphine Elbachir. En vingt ans de métier, elle a rarement vu des dessins d’enfants aussi explicites : « Je crois Inès. Ce sont des mots d’enfants. Aucune mère ne peut inventer ces mots et ces dessins-là. »
Une plainte classée sans suite
Depuis la séparation, Maxime, qui a près de trois ans de plus qu’Inès, est « extrêmement en colère contre leur père », d’après Marine Vauthey, la psychologue du garçon. Elle n’hésite pas à rédiger trois signalements au tribunal de grande instance de Dijon. Il aurait été témoin des agressions subies sur sa sœur. Lui aussi parle du « P.A.P.A. » parce que « c’est dur de l’appeler papa ». Les récits des enfants sont concordants.
En août 2018, huit mois après la séparation, Elodie porte plainte contre Loïc, le père de ses jeunes enfants, pour agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans. La petite fille de 4 ans ne s’exprime pas assez bien pour que la police la comprenne. La plainte sera rapidement classée sans suite pour cause de preuves insuffisantes. Dépitée, Elodie « baisse les bras » et ne réitérera sa plainte.
Dans la bataille juridique engagée par le couple pour la garde et la protection des enfants, des professionnels de l’enfance vont venir se dresser contre la version d’Elodie. Florence Salvi, une psychologue du centre d’action médico-sociale précoce (Camps) de Dijon, suit Inès pour un retard de langage, en lien avec l’ASE. La thérapeute (qui n’a pas souhaité s’exprimer) chercherait à lui faire prononcer le mot « papa », et non « P.A.P.A. », comme elle le fait depuis la séparation. Elle fait un signalement au procureur, estimant qu’Elodie est « une mère aliénante » et ses enfants victimes du syndrome d’aliénation parentale.
Le Camps n’a-t-il pas digéré qu’Elodie cesse d’accompagner « sans motif valable » et de façon « brutale et unilatérale »Inès à ses séances de psy dans leur centre ? Le juge pour enfant fait remarquer dans son jugement du 5 juin 2020 que, selon le Camps, « la mère a fait une erreur majeure » en choisissant une praticienne libérale. La psychologue clinicienne Laurence François, expert près de la cour d’appel de Dijon, reçoit Elodie en octobre 2018 et conclut également à un syndrome d’aliénation parentale. La mère serait « débordée par des fantasmes de nature sexuelle qu’elle projette sur un mari à qui elle trouve tous les défauts possibles ».
Bataille d’expertises
Ce diagnostic d’aliénation parentale met la psychologue Delphine Elbachir en colère : « Un parent peut dénigrer l’autre parent, implanter des idées fausses dans la tête de son enfant, mais il ne peut pas provoquer la quinzaine de symptômes post-traumatiques dont souffre Inès. » Elle les énumère : relâchement anormal des sphincters et du périnée ; dégoût des torses masculins et des représentations d’hommes dénudés (sur des publicités) ; refus de se baigner en maillot de bain, de porter des jupes sans legging au-dessous ; difficultés à sortir de peur de croiser celui qu’elle désigne comme l’auteur des faits ; sentiment envahissant d’insécurité, qu’elle soit chez elle ou dans la rue ; états de sidération ; terreurs nocturnes ; connaissance sexuelle inadaptée pour son âge…
La psychologue s’étonne que ces symptômes, dont elle a transmis la liste au tribunal de grande instance, avec copies de dessins et retranscriptions des propos de la fillette, n’aient pas été retenus par le juge des enfants.
Le 19 mars 2019, une contre-expertise du psychiatre Denis Prieur, expert près la cour d’appel de Dijon, remet en cause le diagnostic de ses consœurs : « Aucun élément dans le discours de la mère ne permet de suspecter un syndrome d’aliénation parentale. » Son mari, en revanche, « représente un authentique danger », indique-t-il. Par ailleurs, il estime qu’Elodie « est en capacité d’assumer les besoins quotidiens de ses enfants ». Le père, lui, « ne paraît pas être en capacité de répondre aux besoins de ses enfants ».
Au total, d’après les dossiers d’expertise que nous avons pu consulter, cinq psychiatres, psychologues et généraliste soutiennent la mère. En face, trois psychologues défendent un père « trop inhibé pour s’affirmer vraiment », note l’un d’eux, qui précise : « C’est sans doute pour cette raison qu’il a pu déborder verbalement et physiquement. »
Le 5 novembre 2020, juste avant que les éducateurs de l’ASE n’aillent chercher les enfants à l’école, le juge se range du côté des experts convaincus de la présence d’un symptôme d’aliénation parentale. Il considère qu’Elodie serait « trop fusionnelle avec ses enfants » et les confie à l’ASE au motif que « seul l’éloignement des enfants du domicile de la mère permettra de renouer avec ce père “en souffrance” » – père qui a menacé les représentants de l’ASE lors de l’audience. Les paroles d’Inès et de Maxime n’ont pas suffi à convaincre le magistrat.
Une dérive violente
D’autres enfants n’ont pas été écoutés dans cette affaire : Benjamin et Hugo, les demi-frères d’Inès et de Maxime. Les garçons avaient 7 et 8 ans lorsque leur mère a connu Loïc. « On s’est rencontrés sur Meetic, raconte dans son appartement Elodie, toute menue dans son chemisier bleu. Il semblait être l’homme idéal, il était doux. Pas fainéant. Il était déjà routier de nuit et rentrait à la maison tous les jours. Mais il avait peur de l’engagement, il m’a quitté sept ou huit fois. Il me quittait, il revenait. Et puis il avait un gros défaut, il était radin. Mais le plus important pour moi, c’est qu’il acceptait mes deux enfants issus de deux lits différents. Il était gentil avec eux au début. »
« A l’âge de 6 ans, il m’a fait passer à travers la porte vitrée du salon. J’avais des éclats de verre partout. » Hugo au sujet de son beau-père
En juillet 2009, Elodie et ses aînés s’installent chez Loïc, à Talant, une petite ville sur les hauteurs de Dijon. A la naissance de Maxime, Hugo et Benjamin demandent à leur beau-père de pouvoir eux aussi l’appeler papa. « Il était content », se souvient Elodie.
Mais les relations entre les aînés et leur beau-père se dégradent quand leur mère travaille et que Loïc est seul avec les enfants pendant la journée. Le jeune père, 35 ans à l’époque, est de plus en plus colérique. « Tout a commencé quand Maxime est né, se souvient Hugo. Il nous punissait quand on jouait mal à un jeu de foot en ligne. A l’âge de 6 ans, il m’a fait passer à travers la porte vitrée du salon. J’avais des éclats de verre partout. »
Une multitude de petites cicatrices parsèment son avant-bras. « Il me mettait dans la baignoire. Il faisait couler de l’eau froide sur moi, je n’arrivais plus à respirer. Et il me flanquait des gros coups de pied dans le dos pendant qu’il me noyait. Quand je racontais ça à ma mère, elle ne me croyait pas ! » Le jeune homme parle, recroquevillé sur sa chaise, le visage à demi caché dans le col de son pull. Des larmes envahissent ses yeux noirs. Sa mère se lève et prend son fils dans ses bras. Elle l’embrasse sur les cheveux.
A plusieurs reprises, quand Loïc part travailler le soir, Hugo et Benjamin tentent de se confier à leur mère. « Mais je n’arrivais pas à les croire. Et Loïc arrivait à me faire gober ce qu’il voulait. Il me disait : “Mais non, tu me prends pour qui ? Je ne suis pas comme ça. Je les ai juste un peu bousculés”. » Elle regrette de n’avoir pas suffisamment compris à l’époque ce que vivaient ses fils. Aujourd’hui, elle ne veut surtout pas passer à côté de ce qu’a vécu Inès.
Internement psychiatrique
Elodie aussi aurait été victime de la violence physique et psychologique de son mari. Ils se disputaient souvent, il la bousculait. Un rien déclenchait sa colère, dit-elle. « Je lui demandais de se rapprocher de la table pour ne pas mettre des miettes partout et c’était parti. Il se mettait à crier et me jetait contre le mur. » Il lui disait « sans moi, t’es rien ». Elle finit par le croire. Seuls les grands-parents maternels étaient au courant. Les deux ados ont alors honte de raconter leur calvaire. Et Elodie continue de vouloir à tout prix « un père pour ses enfants ».
En grandissant, Hugo supporte de moins en moins son beau-père. Il éprouve une colère sourde et ne supporte plus la vue de cet adulte qui « se promène tout le temps tout nu dans l’appartement », demande aux garçons de mesurer leurs sexes et s’enferme dans la salle de bains avec Inès.
Le 17 décembre 2017, c’est la colère de trop. Pour protéger Maxime et Inès des coups de leur père, Hugo téléphone à sa mère, qui ne répond pas. Puis à sa grand-mère, qui appelle la police. Quand Elodie rentre, c’est pour découvrir son mari devant l’immeuble, en caleçon, en train de vociférer et d’implorer. Il est dans un tel état qu’il est interné dans un service psychiatrique pendant trois semaines. Elodie en profite pour fuir le domicile familial avec ses enfants, avec l’aide d’éducateurs de l’ASE.
Elle veut mettre un terme à la relation « mortifère » avec son époux. Un homme décrit par le psychiatre expert Denis Prieur, qui l’a vu en consultation, comme un « probable tyran domestique, motivé par une agressivité qui peut s’exprimer vis-à-vis de n’importe quel obstacle rencontré sur sa route. » À la suite de cette journée de décembre 2017, le père des enfants fera l’objet d’un rappel à la loi en juillet 2018, avec obligation de se faire soigner dans un centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales. Il n’y a jamais mis les pieds.
Depuis le déménagement, Hugo dort avec un couteau sous l’oreiller. La fratrie a tellement peur de Loïc, qu’on aperçoit parfois autour de chez eux, que l’adolescent monte la garde en dormant chaque soir à même le sol devant la porte d’entrée. Le grand frère s’inquiète pour Maxime et Inès. Il s’en ouvre à la psychologue de l’ASE, qui le prend en charge à la suite des violences subies de la part de son beau-père.
Celle-ci fait un signalement auprès de la juge des enfants Adeline Midez. En avril 2018, la magistrate met en place une assistance éducative en milieu ouvert (AEMO) pour un an. Elle se dit « très inquiète par les débordements du père ». La juge propose alors aux services sociaux, « au vu des craintes des enfants, particulièrement insécurisés, de ne pas les contraindre à rencontrer leur père dans l’attente de la décision du juge des affaires familiales. Un positionnement inverse serait contraire à leur intérêt ».
La longue attente d’une résolution
Le procès en appel, le 30 avril 2021, confirme néanmoins le jugement de novembre 2020 : l’existence d’un syndrome d’aliénation parentale et le placement des enfants en famille d’accueil. Le dossier note pourtant qu’Inès « souhaite rentrer au domicile maternel et indique ne pas comprendre l’obligation qui lui est faite de rencontrer son père ». La famille d’accueil a fait savoir que la petite fille est tellement nerveuse avant chaque rendez-vous avec son père qu’elle vomit sur le trajet entre son domicile et le lieu de médiation.
« Elodie a le syndrome d’aliénation parentale. De toute façon, elle est conne. Elle a 70 de QI. Elle n’a rien pour elle. Je l’appelle “la sorcière”. » Loïc
Aujourd’hui, Loïc, 46 ans, vit toujours dans le même appartement, dans un ensemble de petits immeubles entourés de buissons. Il nous reçoit en bas de jogging noir et pull de sport rouge. L’appartement est propre et très vide. Les volets sont baissés. La nuit tombe. Installé au bout de la longue table en bois massif qui occupe toute la place dans la cuisine, il se montre affable. Il raconte avoir été effondré et furieux en découvrant, à sa sortie de l’hôpital psychiatrique, qu’Elodie avait quitté l’appartement. Il aimerait que sa femme revienne.
« Elle m’aime encore, j’en suis sûr. » Il assure qu’il n’a « jamais tapé personne ». Nie les accusations d’agression sexuelle rapportées par sa fille. Derrière lui, sur le réfrigérateur, des dessins et des photos de ses enfants. Il voit Inès et Maxime une heure par mois chacun. Il préfère les savoir placés (chacun dans une famille d’accueil différente) plutôt que de les imaginer chez leur mère. Pour lui, « Elodie a le syndrome d’aliénation parentale. De toute façon, elle est conne. Elle a 70 de QI. Elle n’a rien pour elle. Je l’appelle “la sorcière”. » Lui se targue de posséder un QI de 90.
Il y a un peu plus d’un an, sur les conseils de la psychologue d’Inès, Elodie a contacté L’Enfance au cœur pour demander une aide juridique et trouver du réconfort. Pour l’avocate référente de l’association, Christine Cerrada, « la mère de ces deux enfants n’a pourtant jamais dénigré le père, ni poussé au rejet du père, ni rendu impossible l’exercice des droits du père. Pourtant, elle a immédiatement été accusée d’être aliénante. Les professionnels de santé qui ont protégé les enfants ont eux-mêmes été désavoués. C’est un déni de justice de grande ampleur commis au détriment des plus vulnérables, les enfants ». L’avocate du père, Virginie Nunes, soutient de son côté qu’« Elodie n’a pas respecté les conditions de maintien du couple », ce qu’elle se serait engagée à faire « si son mari se faisait soigner à l’hôpital psychiatrique » – ce qui a été le cas, précise Me Nunes.
A Talant, Loïc a fini de décorer les chambres de ses enfants. Des murs roses pour Inès, des meubles bleus pour Maxime. Une nouvelle audience devant le juge des enfants doit avoir lieu en mai. Il espère que la justice lui accordera, cette fois, la garde des enfants.
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