Justine Reix 2.2.22
« J’ai compris qu’il y avait une autre vie en dehors du travail ».
« Le matin, j’allume mon ordinateur mais je n’ai envie de rien faire, je n’ai pas envie de répondre aux e-mails, pas envie de travailler sur mes projets en cours, je n’ai envie de rien », raconte avec une profonde lassitude Léo, 32 ans, chargé de projet dans un cabinet d’architecte. Depuis le début de la crise sanitaire, il a perdu toute ambitionprofessionnelle et surtout tout intérêt pour le monde du travail en général.
Après de longues études et une grande école, il a enchainé les opportunités pour monter les échelons et obtenir un “bon salaire”. « C’est quand on a été confiné que j’ai redécouvert ma femme et ma famille. Je n’ai pas envie de revenir à une vie où je rentre explosé chez moi à 20h. J’ai compris qu’il y avait une autre vie en dehors du taff. » Petit problème, comme pour la plupart des Français, Léo n’a pas d’autres choix que de continuer de travailler. Il n’est pas rentier et la retraite n’est pas prête d'arriver, alors il continue de se lever tous les matins pour gagner sa vie.
À la rédaction de VICE France, nous avons reçu presque 400 réponses à notre appel à témoignage de Français ressentant ce besoin, comme Léo, de tout arrêter. Si tout le monde a déjà rêvé de gagner au loto et ne plus jamais avoir besoin de travailler, le phénomène semble s’être accéléré ces derniers mois.
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