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L'AP-HP et Eric Caumes ont été obligés de démentir l'information selon laquelle le médecin avait été pris en charge pour "décompensation psychiatrique". © PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Lundi 14 juin, le « France Soir » a annoncé l’hospitalisation pour décompensation psychiatrique du professeur Éric Caumes, chef du service de maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de La Pitié Salpêtrière. L'information a agité les réseaux sociaux avant d'être vivement démentie.
Tout le monde se souvient de la fâcheuse mésaventure arrivée à Pascal Sevran, en avril 2008. Le présentateur et chanteur avait été déclaré mort par erreur par France 2 et Europe 1. Bien que déjà malade à l’époque, le concerné n’avait absolument pas passé l’arme à gauche. Il décédera finalement quelques semaines plus tard. Treize ans plus tard, le professeur et médecin Éric Caumes a peut-être été victime d'un couac assez similaire.
Tout commence lundi 14 juin, dans la soirée. Vers 20h30, le site France Soirpublie un article qui ne tarde pas à déchaîner les passions sur les réseaux sociaux. Le célèbre chef du service de maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital parisien de La Pitié Salpêtrière a - le média se dispense du conditionnel - été hospitalisé pour décompensation psychiatrique. « Les sources proches du dossier nous déclarent qu’il est arrêté pour trois mois à ce jour », peut-on également lire sur le site. En trois lignes, le sujet est évacué au profit d’un CV critique du médecin, notamment d’un mitraillage en règle de son ouvrage concernant la maladie de Lyme.
INSULTE ET COMPLOTISME
Cette hospitalisation présumée donne lieu à un torrent de réactions hostiles sur le réseau social Twitter. Certains ont joué les psychiatres en qualifiant le professeur de « cinglé incompétent », quand d’autres ont témoigné d’une fausse compassion ironique : « Qu’il se repose, il dira moins de conneries ». D'autres internautes ont aussi cédé aux sirènes du complotisme en envisageant un internement dû à ses opinions. Exemple éloquent dans ce commentaire : « Certains découvrent la vérité et sont enfermés en psychiatrie de peur qu'ils dévoilent le scandale Covid ».
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