LE 17/06/2021
À retrouver dans l'émission
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
par Adèle Van Reeth
Un écrivain populaire est séquestré et torturé par une infirmière retraitée, insatisfaite de la fin de la saga dont il est l'auteur. Stephen King, en 1987, nous offre un roman questionnant le rapport entre l’écrivain et l’écriture, comme la seule chose pour le sauver de la folie ?
L'invitée du jour :
Mélanie Fazi, autrice (notamment de nouvelles fantastiques) et traductrice (dans le domaine des littératures de genre)
autrice d’articles sur Stephen King dans la revue Bifrost la revue des mondes imaginLiaires n°80 : Stephen King ou la part des ténèbres (2015)
Ecrire pour lutter contre ses démons
Quand on lit tout le corpus de King sur les écrivains, puisque c'est un thème qu'il a abordé dans énormément de livre, il y a un thème qui revient de manière obsessionnelle, c'est que l'écrivain utilise l'écriture pour lutter contre ses démons. C'est un acte vraiment intime de rendez vous avec lui-même, de lutte contre lui-même. Et pour moi, Misery pose cette question : quel est le rôle de l'écriture pour l'écrivain? C'est celle de le sauver de quelque chose. Et là, c'est vraiment la bouée. Ce livre que Paul Sheldon va devoir écrire en captivité, qu'il écrit au départ sous la contrainte pour sauver sa peau, il va l'écrire pour sauver sa peau d'une autre manière, c'est à dire se sauver lui-même de la folie.Mélanie Fazi
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