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Un témoignage de Marie (connue de la rédaction), une des trois référentes pour la Belgique de l'Association française Maman Blues de soutien aux femmes en difficulté maternelle.
Les cartes blanches de professionnels de la santé mentale et des témoignages de parents démunis face à la détresse, voire le suicide de leurs enfants se multiplient et rien ou trop peu ne bouge. Les mots sont dits, répétés, criés – dépression, idées noires ou suicidaires – mais que veulent-ils dire ? C’est compliqué de mesurer ce qu’ils recouvrent quand on ne les a pas expérimentés dans sa chair, même si cela n’empêche ni l’empathie ou la bienveillance. Je vais tenter ici de décrire au plus près la souffrance dont on parle. La personne en dépression en est souvent incapable au moment où elle le vit, le vide abyssal dans lequel elle s’enlise l’y empêche. Ce n’est que quand on ressort la tête de l’eau qu’on peut faire appel à ses souvenirs pour s’y essayer.
"Franchir la porte d’un hôpital psychiatrique"
Deux semaines après la naissance de ma fille, une grossesse idyllique et l’euphorie des premiers instants de vie à cinq, j’ai senti que je sombrais. Le stress s’est installé insidieusement dans tous les pores de ma peau, j’étais de plus en plus nerveuse et agitée. Je voulais lancer une machine et je filais remplir le lave-vaisselle, je commençais des choses sans plus les achever, une vraie poule sans tête. D’habitude si organisée, j’ai commencé à perdre le sens des priorités. Tout devenait urgent et la décision la plus anodine était source d’angoisse.
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