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« On ne demande jamais pardon que pour l’impardonnable. » C’était fort de ce paradoxe que Jacques Derrida avait entamé son séminaire à l’EHESS en 1997-1998, retranscrit dans un premier volume paru l’an dernier et dans lequel il avait notamment insisté sur le caractère inconditionnel du pardon. Dans ce volume II, qui couvre les années 1998-1999, le philosophe de la déconstruction s’intéresse plus particulièrement à sa dimension politique : de Nelson Mandela (après la fin de l’apartheid) à Desmond Tutu (et la commission « Vérité et Réconciliation » toujours en Afrique du Sud) en passant par Bill Clinton (empêtré dans l’affaire Monica Lewinsky), l’actualité lui offre autant d’occasions de méditer sur le sens que revêtent le pardon et le parjure – puisque, selon lui, le pardon « est toujours pardon d’un parjure » – dans le grand théâtre du monde.
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