En évoquant un « besoin de procès » dans l’affaire Sarah Halimi, Emmanuel Macron a provoqué une polémique. Des magistrats et des médecins soulignent que le prévenu a été déclaré irresponsable au terme d’une audience publique et contradictoire.
Faut-il juger les personnes déclarées pénalement irresponsables pour un motif psychiatrique ? C’est sur ce terrain sensible que vient de s’aventurer Emmanuel Macron en évoquant un « besoin de procès » après le meurtre de Sarah Halimi, une retraitée juive, en 2017 à Paris. Au passage, le chef de l’État a pris le risque d’être accusé de pression sur la Cour de cassation qui, saisie par la partie civile, doit se prononcer prochainement dans cette affaire. « Les magistrats de la Cour de cassation doivent pouvoir examiner en toute sérénité et en toute indépendance les pourvois dont ils sont saisis », ont réagi, lundi 28 janvier, Chantal Arens, sa première présidente et François Molins, son procureur général, dans un communiqué ferme.
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