L
ongtemps ignorée des sciences médicales, la vieillesse devient un sujet d’étude en médecine grâce aux aliénistes du xixe siècle. Parallèlement, le concept de « démence » évolue. Celle-ci continue à être l’objet de nombreuses recherches au cours de la première moitié du xxe siècle et passe progressivement dans le champ de la neurologie. À cette époque, la psychiatrie s’intéresse peu à la pathologie des personnes âgées [1]. Les choses changent après la seconde guerre mondiale avec la prise de conscience du vieillissement démographique. Au début des années 1970, une médecine de la personne âgée, la gériatrie, s’individualise. Puis l’offre de soins psychiatrique évolue, contribuant à l’émergence de la psychiatrie du sujet âgé. Des sociétés savantes se créent aux États-Unis, en Suisse et en France dans les années 1980 [2]. En 2017, la psychiatrie de la personne âgée est (enfin) reconnue comme une surspécialité de la psychiatrie, à l’instar de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. La réforme des études médicales permet la création d’une maquette de formation spécifique pour de nouvelles générations d’internes.
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