| 27.01.2020
DR KLAUS BOLLER/SPL/PHANIE
Alors que le ministère de la Santé avait annoncé vendredi l'identification de trois cas confirmés de pneumopathie à coronavirus en France, Agnès Buzyn a précisé dimanche qu'aucun nouveau cas n'avait été confirmé mais que six autres, suspects, attendaient toujours les résultats de tests.
Concernant les personnes touchées par le nouveau virus 2019-nCoV et hospitalisées à Paris (deux) et Bordeaux (une), toutes trois étaient récemment arrivées de Chine et avaient séjourné à Wuhan, la ville où l'infection est apparue en décembre. Selon les médecins en charge des deux patients parisiens, « les deux patients vont très bien » et leur état ne présente « pas de signes de gravité ». De même, le patient hospitalisé à Bordeaux se trouve dans un état "stable et rassurant", a indiqué ce jour l'équipe médicale du CHU de Bordeaux où cet homme de 48 ans est pris en charge depuis jeudi.
Une enquête épidémiologique approfondie autour de ces cas a été mise en œuvre. Quelques « cas-contacts » ont été identifiés. Les autorités leur ont demandé de rester chez eux en surveillant l’apparition éventuelle de symptômes, fièvre, toux ou troubles respiratoires, a précisé Mme Buzyn. « La stratégie est d'éviter une propagation », a poursuivi la ministre en réitérant les consignes et en expliquant qu'il était par contre « totalement inutile d'acheter des masques », alors que certaines pharmacies ont enregistré une ruée ces derniers jours.
Inutile d'acheter des masques, affirme la ministre
Depuis l'annonce de cas en France, les autorités sanitaires ont insisté sur l'efficacité de la prise en charge, rappelant systématiquement aux personnes qui seraient inquiètes en présence de symptômes après un voyage en Chine ou un contact avec quelqu'un rentrant de ce pays, de contacter le 15 pour bénéficier d'une évaluation par un médecin régulateur et de ne pas se rendre aux urgences ou chez son médecin pour éviter toute possible contagion.
Après avoir appelé le 15, les patients susceptibles d'avoir été infectés par le coronavirus sont dirigés vers des hôpitaux dits « de référence ». C'est ensuite le Centre national de référence (CNR) de l'Institut Pasteur à Paris qui vérifie si le patient est positif ou négatif, grâce à un test mis au point après le séquençage du virus par les Chinois.
Selon Agnès Buzyn, si la France est le premier pays européen à avoir identifié des cas, c'est « probablement parce que nous avons mis au point le test (de dépistage) très rapidement et que nous sommes capables de les identifier ».
avec AFP
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