Paris, le samedi 25 janvier 2019 – De nombreux commentaires s’intéressent actuellement à une certaine forme de « radicalisation » qui se manifesterait dans l’expression de différentes idées. De nombreuses sphères seraient concernées et le sentiment d’agir pour une « cause juste » pourrait favoriser les passages à l’acte, les censures et les prises de parole, pourtant considérés dans d’autres circonstances comme dangereuses et en tout cas dépassant le cadre légitime de la contestation et de la défense de son point de vue. Les actions de certains groupes de défense des animaux, dirigés notamment contre des boucheries, ont ainsi suscité une forte désapprobation, même chez ceux qui sont très sensibles à la souffrance animale. La violence et la stigmatisation d’une catégorie de personnes ont été effet jugées comme parfaitement inappropriées et nullement légitimées par l’urgence du sujet.
Comment osez-vous ?
Cependant, la dénonciation de cette radicalisation, nécessairement inquiétante, car méconnaissant les principes essentiels d’un débat raisonné, peut parfois conduire à quelques déformations. Ainsi, certains médias français se sont récemment émus d’une anecdote rapportée par le Daily Mail. Ce dernier a dressé le portrait de Jonathan Attenborough, âgé de 30 ans, aveugle depuis cinq ans, et assisté quotidiennement par Sam, un chien guide d’aveugle. Le jeune homme a rapporté comment à deux reprises ces dernières semaines il avait été publiquement critiqué pour l’utilisation d’un animal ; une première fois en termes courtois, une seconde fois de manière plus virulente. Cependant aucune violence physique n’a été perpétrée et il n’a jamais été menacé de perdre son chien, contrairement à ce que laissaient supposer certaines présentations de cette histoire dans la presse française.
Au-delà des raccourcis et des interpellations stériles
Les raccourcis que l’on a pu lire confirment comment la radicalisation de certains discours interdit l’écoute. Face à l’outrance de certaines méthodes, il est impossible d’entendre le message transmis et d’apprécier la qualité des arguments. Pourtant, la question du recours à des animaux pour soutenir les personnes handicapées est l’objet d’une réflexion plus approfondie par certains défenseurs de la cause animale, qui vont bien au-delà de la prise à parti humiliante et facilement déstabilisante d’une personne souffrant de handicap (méthode pour le moins lâche et stérile).
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