ARIANE LACOURSIÈRE Publié le 25 octobre 2019
Inquiète pour la santé mentale des jeunes de la « génération alpha », soit les enfants nés depuis 2010 dont l’existence est marquée par l’utilisation des écrans, l’Association des médecins psychiatres du Québec lance un important mouvement de réflexion et souhaite implanter dans les écoles des cours d’éducation à la santé mentale.
« La demande de services augmente, augmente, augmente. […] À ce rythme, on ne parviendra pas à aider tous ceux qui en ont besoin », affirme la présidente de l’Association des médecins psychiatres du Québec, la Dre Karine Igartua, instigatrice du mouvement Alphas connectés.
Sur le terrain, la hausse de la détresse chez les jeunes est manifeste.
Proportion de jeunes du secondaire aux prises avec un niveau élevé de détresse psychologique
2016-2017 : 29 % 2010-2011 : 21 %
Source : Institut de la statistique du Québec
Prévalence des troubles anxieux chez les jeunes
2016-2017 : 17,1 % 2010-2011 : 8,6 %
Source : Institut de la statistique du Québec
« Les pédopsychiatres disent que de 40 % à 50 % des cas qu’ils voient maintenant aux urgences, ce ne sont pas des cas de maladies mentales, ce sont des cas de crises sociales comme “mon chum m’a laissée” ou “j’ai coulé un examen”, illustre la Dre Igartua. […] On a des jeunes sous pression et ils n’ont pas l’air d’être capables de gérer leur pression. Qu’est-ce qu’on fait comme société qui fait que nos jeunes sont si malades ? »
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