Une instruction interministérielle santé-justice, adressée en particulier aux ARS et mise en ligne le 5 décembre, vise à renforcer l'articulation de l'intervention des cellules d'urgence médico-psychologique (Cump) et les associations d'aide aux victimes (AAV). Elle vient compléter une précédente instruction, publiée en novembre (lire notre article), qui précisait les modalités de la prise en charge des victimes d’actes de terrorisme et celle de l’urgence médico-psychologique. Le texte dont il est ici question présente "les bonnes pratiques pouvant permettre une meilleure coordination" des interventions des Cump et des AAV. Il s'agit ainsi de "favoriser la prise en charge, dans la durée, des victimes d’actes de terrorisme, de catastrophes ou accidents collectifs", ainsi que de rappeler le panel des mesures et des réseaux d’intervenants existants, généraux ou spécifiques. Les pouvoirs publics insistent sur la qualité des échanges d’informations relatives aux situations individuelles, dont "dépend la bonne articulation des prises en charge" des personnes concernées.
L'instruction développe ainsi trois axes de coordination : l'élaboration de protocoles, l'échange d'information (fiches de coordination, réunions pluridisciplinaires, etc.), la prise en charge en soins médico-psychologiques. Sur ce dernier point, les ministères rappellent que lorsque de tels soins s’imposent, les soins post-immédiats peuvent être complétés par des consultations spécialisées de psycho-traumatologie. "Le relais peut également être assuré par les consultations de psychiatrie du secteur public (centres médico-psychologiques (CMP) et consultations hospitalières) ou libéral", poursuit l'instruction. Les Cump et les AAV doivent informer les victimes de ces possibilités et leur fournissent les coordonnées des structures adaptées les plus proches. Enfin, les soins dispensés par "le personnel des Cump ou par les acteurs de la santé mentale ont vocation à être complétés, dans la durée, par l’écoute que peuvent proposer les psychologues" intervenant au sein des AAV. Et lorsqu’une prise en charge "totale ou partielle de certaines consultations est décidée par le ministère de la Santé", les associations en informent les personnes bénéficiaires.
Sont ainsi fournis une série de textes de référence et outils en annexes, comme des exemples de convention-type Cump-AAV et une trame de convention, la liste et les coordonnées des associations d'aide, précisant les référents "victime d’acte de terrorisme", ainsi que la liste et les coordonnées des différentes cellules d'urgence.
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