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vendredi 17 novembre 2017

Sexualité : problèmes d’hommes, problèmes de femmes

Manque de désir, troubles de l’érection ou éjaculation précoce… Les problèmes sexuels ne sauraient se résumer à des dysfonctionnements physiques pour les hommes et relationnels pour les femmes, explique la chroniqueuse de « La Matinale du Monde », Maïa Mazaurette.

LE MONDE  | Par 

JOE RAEDLE / AFP


LE SEXE SELON MAÏA


68 % des Français sont satisfaits de leur vie sexuelle (IFOP, 2013). Côté positif, ce pourcentage ne laisse sur le carreau « que » 22 % de mécontents, auxquels s’ajoutent 10 % de purs esprits n’ayant aucune vie sexuelle. On peut cependant voir le verre à moitié vide : ne sommes-nous pas au troisième millénaire, temps de tous les plaisirs, de toutes les sursollicitations visuelles ? Nous n’avons jamais aussi facilement partagé notre technique érotique, nous disposons d’outils toujours renouvelés pour nous rendre désirables, nous croulons sous les stratégies pour trouver des partenaires adultes et vaccinés, nous sommes à deux clics de centaines de sextoys efficaces, notre machinerie biologique est incroyablement bien adaptée au plaisir… 

Au regard d’un contexte aussi favorable, un tiers de laissés-pour-compte, c’est beaucoup. Il semble que nous ayons un gros problème sexuel, et même plusieurs. Quels sont-ils, et quand ça coince, où gratter ?

En Angleterre, une toute récente étude portant sur 5 000 personnes démontre qu’un tiers des sondés a déjà eu des problèmes sexuels. Leurs interlocuteurs spécialisés (sexologues, thérapeutes) rapportent une augmentation des dysfonctionnements physiques (+ 24 %) et des soucis liés à la consommation de pornographie (+ 47 %) – même s’il est impossible d’affirmer si c’est le nombre de complications qui prend de l’ampleur, ou seulement l’aisance avec laquelle on consulte un spécialiste.

Qui sont les grands malheureux ? Plutôt les hommes que les femmes, et sans surprise, plutôt les personnes malades et les parents – notamment les parents d’adolescents.


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