Paris, le vendredi 27 octobre 2017 - Le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) présente dans sa dernière édition une étude sur la mortalité et l’espérance de vie des personnes atteintes de troubles mentaux. Sans surprise, le tableau est sombre et particulièrement pour les patients atteints de schizophrénie.
Ainsi, cette analyse qui porte à la fois sur les causes initiales (CI) et sur les causes associées de décès survenus en France de 2000 à 2013 révèle une espérance de vie de 55,9 ans pour les hommes atteints de schizophrénie et de 67,6 ans pour les femmes touchées par cette même pathologie.
Notons qu’au-delà de la schizophrénie, les CI de décès se répartissaient ainsi chez les patients atteints de troubles mentaux, les causes cardiovasculaires (27,3%), les cancers (18,1%) et le suicide (11,1% contre 1,3 % dans la population générale).
De nombreuses études ont d’ailleurs mis en évidence une surmortalité des personnes souffrant de troubles mentaux, quelle que soit la nature de ces troubles. Ainsi, si le fait de souffrir d’une maladie mentale est évidemment un facteur de risque majeur de mort par suicide, il est également un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires et respiratoires…en particulier dans la schizophrénie.
Les auteurs soulignent enfin que ces résultats mettent (une fois de plus) en évidence la nécessité de développer auprès de ces patients des actions de prévention sur les facteurs de risque cardiovasculaires, respiratoires et métaboliques.
Xavier Bataille
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