Paris, le 13 novembre 2016, devant le café la Belle Equipe, lors des commémorations des attentats commis un an avant.Photo Laurent Troude pour Libération
Frappées par les attentats de 2015, 120 personnes sont suivies par le neuropsychologue pour une durée de cinq ans. Une enquête biomédicale inédite, sur le syndrome de stress post-traumatique.
Ils ont vécu en première ligne la tragédie du Bataclan, des terrasses de l’est parisien et des abords du Stade de France. Survivants de l’attentat ou personnel de secours (policiers, équipes médicales…), ils sont 120 à participer à une étude inédite sur les conséquences post-traumatiques des attentats du 13 novembre 2015. Quel impact psychique ? Quel souvenir ? Quelle vie possible après un tel drame vécu ainsi par l’ensemble de la nation ? Baptisée «Remember», cette étude biomédicale est menée par un laboratoire de l’Inserm à Caen, dédié à l’étude de la mémoire humaine et dirigé par le neuropsychologue Francis Eustache. Elle fait partie plus largement du «programme 13 Novembre», enquête d’envergure et transdisciplinaire (CNRS-Inserm) sur la construction de la mémoire d’un événement hors normes (Libération du 9 novembre 2016). Directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), Francis Eustache donnera, le 16 novembre à Paris, une conférence sur ce thème dans le cadre des 150 ans de l’EPHE.
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