Le documentaire d’Alexandra Dols explore avec précision les pathologies liées à l’occupation israélienne et la psychologie des comportements.
L’avis du « Monde » – à voir
En 2010, le cinéaste palestinien Raed Andoni, ancien militant de la cause palestinienne qui paya son engagement d’une longue peine de prison, mettait en scène son aspiration à mener une vie d’individu libre, affranchi des injonctions de la cause de son peuple et des solidarités familiales. Autant dire un scandale national. Autofiction aux accents tragicomiques, Fix Me implantait dans le cinéma palestinien un humour héritier de Woody Allen et d’Avi Mograbi, pour poser, in fine, la question des effets de l’occupation israélienne sur la psyché des Palestiniens.
Réalisé par la Française Alexandra Dols, Derrière les fronts, résistances et résiliences en Palestine prend ces questions au pied de la lettre, et avec le plus grand sérieux. Quels types de pathologies fabrique l’occupation ? En quoi la psychologie permet-elle d’éclairer les comportements collectifs ? Guidé par la psychothérapeute palestinienne Samah Jabr, dont la présence, la pensée, le discours, structurent le film de bout en bout, Derrière les fronts… revitalise, en posant ces questions, le genre usé jusqu’à la corde de la chronique de l’occupation de la Palestine.
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