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vendredi 7 avril 2017

Sur la fin de vie, un consensus fragile... mais qui pourrait durer

07.04.2017


Le dossier de la fin de vie est un peu à part dans le bilan de Marisol Touraine. D’abord, parce que de la mission Sicard diligentée à la fin 2012 par l’élysée à la proposition de loi Claeys-Léonetti également suscitée par le « Château », le dossier a en grande partie échappé à la ministre de la Santé. Ensuite, parce que la loi de janvier 2016 a été adoptée dans un relatif consensus droite-gauche. En tout cas, avec la bénédiction des ténors des deux camps.

Une loi trop timide Le compromis autour de cette deuxième loi Léonetti ne devrait a priori pas être remis en question après l’ élection présidentielle. Du moins en ce qui concerne les principales dispositions du texte : droit à la sédation terminale et opposabilité des directives anticipées sur lesquelles presque tout le monde, à gauche comme à droite, s’accorde. Mais il pourrait fort bien être dépassé. Les partisans de la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté sont en effet nombreux dans l’Hémicycle. Et Marisol Touraine pourrait demain être des leurs pour faire évoluer la loi : si la ministre de la Santé a joué le jeu de la nouvelle législation, lançant même une campagne pour populariser le nouveau dispositif auprès du grand public et des médecins, elle n’a en effet pas caché qu'elle trouvait cette loi beaucoup trop timide à ses yeux.
Pas de changement de cap immédiat Il semble pourtant que, en dépit d’un fort lobby pour l’obtention d’un droit à assistance médicale pour mourir à la belge ou à la néerlandaise, un changement de cap immédiat ne soit pas à l'ordre du jour dans l’Hexagone. François Fillon – qui compte Jean Léonetti dans son staff santé – y est carrément opposé. Et, dans le camp Macron, on se montre pour l’instant d'une grande prudence sur le sujet. Les seuls à avoir clairement pris position pour aller plus loin vers un « droit de mourir dans la dignité » sont plus à gauche : Benoît Hamon en fait l’une de ses priorités tandis que Jean-Luc Mélenchon renchérit en proposant de constitutionnaliser ce droit. Mais ni l’un ni l’autre ne semblent aujourd’hui aux portes de l’Élysée…
 

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