La 17ème édition de la Journée mondiale du sommeil se déroule ce vendredi 17 mars. Elle aurait pu également s’appeler Journée mondiale du rêve, car nous rêvons tous. Cela vaut également pour les personnes qui pensent n’avoir jamais rêvé de leur vie et même celles qui ne se souviennent plus de leurs rêves depuis de nombreuses années.
Un adulte se souvient, en moyenne, d’environ un à trois rêves par semaine. Des études par questionnaire ont montré néanmoins que 2,7 % à 6,5 % des personnes déclarent ne jamais rêver. Cependant, lorsqu’on réinterroge ces mêmes personnes, la plupart d’entre elles disent avoir déjà rêvé en étant enfant ou jeune adulte, ce qui permet d’estimer que 0,38 % des adultes semblent n’avoir jamais conservé le souvenir du moindre rêve au cours de leur vie. Lorsque ces personnes, incapables de se remémorer un rêve, sont réveillées à la fin des périodes de sommeil paradoxal (stade où l’activité onirique est la plus intense et la plus débridée), elles ne peuvent raconter leur rêve, pas plus qu’elles ne disent avoir ressenti de pensée, sentiment ou émotion particulière quelques minutes auparavant. On pourrait donc en conclure que rêver n’est pas une expérience partagée par tout le monde. Mais comment savoir si tout le monde rêve ?
Pour tenter de répondre à cette question, l’équipe du Pr Isabelle Arnulf de l’unité des troubles du sommeil de l’hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris) et du Centre de recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Inserm/Cnrs) a étudié des patients présentant le trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP). Il se manifeste par des cauchemars agités nocturnes. Les résultats de cette étude ont été publiés en août 2015 dans la revue Journal of Sleep Research.
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