Pour la première fois, la Suisse dispose de chiffres sur les mesures de contrainte dans les cliniques psychiatriques. Les enfants n’y échappent pas.
Dans les établissements psychiatriques, les crises ne sont pas rares. Quand le patient menace son entourage ou s’en prend à lui-même, les soignants peuvent avoir recours à ce que les experts appellent, dans leur jargon, des «mesures limitatives de liberté». Concrètement, il s’agit d’enfermer la personne dans une pièce vide, l’attacher à son lit au moyen de ceintures ou de l’assommer avec des médicaments tranquillisants.
Bien qu’elles soient courantes, ces méthodes ne sont pas anodines, dans la mesure où elles portent atteinte à l’intégrité du patient. C’est pourquoi les services psychiatriques sont encouragés de manière croissante à rendre des comptes sur leur pratique en matière de contention. Pour la première fois, la Suisse dispose de chiffres représentatifs sur le sujet, grâce au travail de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ), qui recueille les données fournies par les établissements.
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