En matière de protection maladie, qui doit prendre en charge le gros et le petit risque ? Pour l'économiste Nicolas Bouzou, directeur du cabinet de conseil Asterès, le choix doit plutôt se faire entre solidarité et assurance.
| 04.01.2017
Invité des rencontres du « Café Nile », ce mercredi, le cofondateur du Cercle de Belém estime que François Fillon, candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle, a eu au moins le mérite de verser ce sujet dans le débat public.
Mais il fait valoir qu'il faut déjà s'entendre sur ce que sont le petit et le gros risque. « S'agit-il d'un risque économique, d'un risque thérapeutique ? », s'interroge-t-il, rappelant qu'un petit risque économique peut se transformer à terme « en gros risque thérapeutique » et inversement.
Un accident de ski relève-t-il de la solidarité ?
Il vaut mieux, selon lui, poser la question de savoir ce qui relève de la solidarité (assurance-maladie obligatoire) et ce qui revient à l'assurance (complémentaires). Nicolas Bouzou veut « lever un tabou » : pour lui, les complémentaires devraient se concentrer sur le risque assurable. Est-il normal que l'assurance-maladie prenne en charge un accident de ski ou de cheval, lance-t-il en exemple à la cantonade ?
L'économiste appelle de ses vœux un débat national sur les périmètres respectifs de l'assurance-maladie obligatoire et complémentaire. « En France, regrette-t-il, les complémentaires santé sont la voiture-balai de la solidarité nationale, elles prennent en charge ce que l'assurance-maladie ne rembourse pas. »
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