Colloque international « le Féminicide » jeudi 26 janvier 2017 – de 9h à 18h à l’Assemblée Nationale.
L’assassinat brutal de trois des sœurs Mirabal, Patria, Maria Teresa et Minerva, ordonné par le dictateur Trujillo en 1960 avait suscité effroi et stupeur, provoquant une vague d’indignation. Le 25 novembre est devenu la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En effet, le 17 décembre 1999 l’Assemblée générale de l’ONU a pris une résolution (54/134) faisant écho aux demandes exprimées lors de la première rencontre des féministes latino-américaines et caribéenne à Bogota qui s’était tenue en 1981 et militaient en faveur de cette date. En effet, pour les déléguées il s’agissait de ne pas oublier et de faire en sorte que cette tuerie puisse faire avancer la cause des femmes. Le 25 novembre 1961 est donc devenu une date symbolique, comme l’avait été le 1er mai 1886 qui vit cinq militants syndicalistes anarchistes pendus à Chicago célébrant désormais la fête du travail.
Par la suite, d’autres crimes commis contre des femmes, à l’instar de la tuerie de l’école Polytechnique de Montréal, en 1989, qui provoqua la mort de 14 étudiantes, ou l’assassinat d’indiennes pendant la guerre civile au Guatemala qui a duré près de 35 ans ont été le point de départ d’une mobilisation partielle de l’opinion publique. Les corps violés, mutilés, torturés, tués apparaissaient effroyables et la notion de « feminiciado » était proposée (Diana Russel, 1992) pour analyser et comprendre une forme spécifique de violence contre les femmes.
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