La Confédération des syndicats médicaux Français (CSMF) dénonce les résultats de la récente étude de l'Observatoire citoyen des restes à charge qui soulignait l'efficacité des réseaux de soins édifiés par les complémentaires santé en matière de « prix maîtrisés » et de« qualité contrôlée ».
| 06.10.2016
La centrale du Dr Jean-Paul Ortiz syndicale juge « l'étude partisane », « commandée par un financeur de réseaux de soins ». La CSMF réaffirme surtout son attachement fondamental au libre choix du patient et son rejet de réseaux permettant « aux OCAM de tirer les prix vers le bas ». « Il est provocateur et indécent d'imaginer un tel système pour les médecins qui doivent appliquer l'une des grilles tarifaires les plus basses d'Europe », déplore-t-elle.
Le syndicat s'en prend aussi aux protocoles de contrôle revendiqués par les réseaux.« Comment peut-on parler de "qualité contrôlée", comme le conclut cette étude, lorsque c'est le payeur qui fait ce contrôle ? Seuls des organismes extérieurs et indépendants, dont c'est le métier exclusif, peuvent procéder à des contrôles qualité. Ceci est la base de toute démarche qualité », juge la CSMF.
Secret médical
La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) affiche elle aussi son désaccord total. « La baisse artificielle des tarifs de soins ne se fait pas sans dégâts. La preuve en a été apportée par le scandale Dentexia, low cost qui a lésé des milliers de patients. C’est une démarche comparable qui guide les plateformes qui vendent chèrement leurs services aux assureurs complémentaires en leur promettant une maîtrise des coûts », note la CNSD.
La confédération reproche aux plateformes de mettre en péril le libre choix du patient, le respect du secret médical, la liberté thérapeutique, l'indépendance professionnelle et la qualité des soins.
* L'Observatoire a été créé par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss, usagers), le magazine 60 millions de consommateurs et Santeclair, société société filiale de plusieurs organismes complémentaires d’assurance maladie (Allianz, MAAF-MMA, IPECA Prévoyance et la Mutuelle Générale de la Police)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire