L’objection de conscience des médecins qui refusent de pratiquer des IVG ne devrait pas être remise en cause par le gouvernement. La mesure fait pourtant partie des propositions que le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) a présenté jeudi mati pour un meilleur accès à l'Interruption volontaire de grossesse en France.
Mais Najat Vallaud-Belkacem s’est dite "réservée" sur cette suggestion. Même prudence concernant le délai de réflexion de sept jours prévu entre les deux premières consultations nécessaires avant une IVG, que le HCEfh propose de supprimer. La ministre des droits des femmes semble en revanche plus disposée à suivre une autre recommandation qui verrait remplacer dans le Code de la santé publique autorisant l'avortement la phrase "la femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption de sa grossesse" par "la femme qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin de l'interrompre".
Ce point "fait partie des propositions très utiles et intéressantes sur lesquelles nous allons travailler", a-t-elle dit. Le HCEfh suggère par ailleurs de permettre l'avortement par aspiration sous anesthésie locale dans les centres de planification ou d'éducation familiale et les maisons médicales pluridisciplinaires; il invite également à mettre en place un moratoire sur la fermeture des centres IVG, financer des recherches sur l'avortement ou créer un Plan national et un Observatoire national sexualité-contraception-IVG. Dans un premier rapport remis en septembre, le Haut conseil avait recommandé la création d'un site institutionnel "clair et volontariste en faveur du droit à l'avortement". Le site www.ivg.gouv.fr a été lancé quinze jours plus tard et la création du numéro national "guichet unique" anonyme et gratuit demandé par le HCEfh est également à l'étude.
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