4,7 sur 10 : c’est la note moyenne que les Européens attribuent à leur système de santé. Le jugement le plus sévère émane de l’Italie (3,2) et de la Pologne (2,8). En Espagne, où des hôpitaux ferment sous l’effet de la crise, l’appréciation diminue : les Espagnols sondés n’accordent plus la moyenne à leur système de santé national (4,8 sur 10 en 2013, contre 5,1 en 2012 et 5,4 en 2011). Les Américains gratifient leur propre système de santé d’un 4,5 (en baisse). Le système de santé français récolte 5,1 sur 10.
Ces résultats sont tirés du baromètre* « santé et société » que publie Europ assistance. L’opinion varie d’un pays à l’autre selon les questions posées. Ainsi, les Italiens estiment que l’égalité dans l’accès aux soins se dégrade considérablement dans leur pays, tandis que cette perception progresse dans l’Hexagone. Américains et Français ont des attentes semblables s’agissant du financement des soins. Ils sont plus nombreux à préférer une hausse des franchises plutôt qu’un recours à l’impôt ou aux assurances privées.
39 % des Polonais renoncent à certains soins
Les renoncements aux soins progressent. En Pologne, quatre sondés sur dix ont reporté une prise en charge pour raison financière cette année. En France, c’est une personne sur trois. À quoi renoncent les Français ? Aux soins dentaires et aux lunettes, avant tout, mais aussi aux soins courants, aux achats de médicaments et à certains soins lourds.
Consulter son médecin via Internet n’emballe qu’à moitié le panel de personnes interrogées : les Suédois et les Espagnols s’y montrent plus favorables que les Allemands et les Autrichiens. « 59 % des Européens et 61 % des Américains pensent qu’il faut développer la robotique pour prolonger le maintien à domicile des personnes âgées et dépendantes », note cependant Europ Assistance.
› D. CH.
* Baromètre réalisé par le CSA auprès de 5 000 personnes réparties sur 9 pays et interrogées en mai et juin 2013.
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