Particules fines, dioxyde de soufre, oxydes d'azote, benzène, plomb... La pollution de l'air coûte de 0,7 à 1, 7 milliard d'euros par an au système de soins en France, selon le Commissariat général au développement durable (CGDD). "Ces résultats tendent à prouver que les montants en jeu ne sont pas négligeables" et "peuvent venir appuyer utilement les démarches (...) de protection et d'amélioration de la qualité de l'air", écrit le CGDD.
Par comparaison, le tabac coûte 18,3 milliards d'euros, selon le Comité national contre le tabagisme. L'asthme, avec de 400.000 à 1.400.000 nouveaux cas attribuables par an à la pollution, est "l'exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d'impact sanitaire"', avec un coût total situé entre 335.000 et 1.100 millions d'euros. Suivent les bronchites aigües (950.000 nouveaux cas), les bronchites chroniques (134.000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26.000 et 39.500 cas). Le CGDD compte également les nombreuses hospitalisations pour traiter des difficultés respiratoires, circulatoires ou cardiaques (33.500 cas). Le nombre de cancers des voies respiratoires est, lui, "beaucoup moins élevé" avec entre 1.684 et 4.400 nouveaux malades par an. Mais "le coût total reste élevé, entre 53 et 138 millions d'euros compte tenu des coûts de protocole de soins et des longues durées d'arrêt de travail du patient". Le CGDD, précisant qu'il ne s'agit que d'une estimation "a minima" sans prendre en compte les examens complémentaires en dehors du circuit hospitalier, ni les suites de maladies sur plusieurs années.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire