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mardi 22 octobre 2013

Linda* raconte sa schizophrénie : "Comme une personne invisible à côté de moi"

YONNE > MONÉTEAU 14/10/13 

Sous l'oeil attentif, et rassurant, Renaud Boitel, éducateur spécialisé et responsable du CR2psy (Centre de réadaptation et de réhabilitation psychosociale), Linda raconte dix ans de vie marqués par schizophrénie. Aujourd'hui plus stable, elle évoque la maladie, les symptômes, les traitements, avec un certain recul. - SALESSE Florian
Sous l'oeil attentif, et rassurant, Renaud Boitel, éducateur spécialisé et responsable du CR2psy (Centre de réadaptation et de réhabilitation psychosociale), Linda raconte dix ans de vie marqués par schizophrénie. Aujourd'hui plus stable, elle évoque la maladie, les symptômes, les traitements, avec un certain recul. - SALESSE Florian
Linda (*), aujourd’hui âgée de 28 ans, souffre de schizophrénie depuis dix ans. Un mal qui ronge. Témoignage.
Schizophrène. Mais à cent mille lieux du mythe. Linda (*) ne se dédouble pas. Et, comme bon nombre de malades, n’apprécie pas vraiment ce genre de clichés. À 28 ans, la jeune femme a connu les psychiatres libéraux, les hospitalisations à répétition.
Ses yeux noisette plutôt souriants, elle parle désormais avec une certaine sérénité de cette maladie qui lui abîme la vie depuis dix ans.
Première décompression : elle avait 18 ans. Tout juste majeur et déjà la promesse d’un traitement à vie. Linda fumait. Au départ de temps en temps. Et puis jusqu’à dix joints quotidiens. « L’effet me plaisait. » Au début tout du moins.
« La consommation de produits toxiques est l’un des révélateurs de la maladie », explique Renaud Boitel, éducateur spécialisé est responsable du Centre de réadaptation et de réhabilitation psychosociale des Boisseaux (CR2psy), où Linda séjourne actuellement. Elle confirme. Se souvient des premiers bad trip. « J’ai commencé à percevoir des choses différentes. » Délires de persécution, crises de paranoïa. Et puis, les voix.


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