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mercredi 18 janvier 2023

Santé mentale : des électrochocs réparateurs

Nahila Bendali  Publié le 15 janvier 2023

Le traitement par électrochocs est utilisé en psychiatrie depuis les années 1930, mais il reste entouré de mystère et de tabous. Contrairement à la croyance populaire, l’électroconvulsivothérapie se donne encore régulièrement dans les hôpitaux du pays à des patients dépressifs ou lourdement bipolaires qui résistent aux traitements. La méthode controversée a grandement évolué et sauve des vies.

Une psychiatre dans une salle d'opération tient deux électrodes.

La psychiatre Valérie Tourjman tient des électrodes appliquées sur les tempes des patients pour un traitement d’électrochocs.

PHOTO : RADIO-CANADA / NAHILA BENDALI


L’Institut universitaire de santé mentale de Montréal (IUSMM) se dresse dans l’est de la ville. Derrière les larges colonnes du pavillon Bourget, des patients se rendent au dernier étage pour recevoir des traitements d’électroconvulsivothérapie, ou ECT, des électrochocs.

Dans les corridors aseptisés du pavillon, Colette est bien installée sur sa civière. La femme, dans la fin cinquantaine, se rend à l’Institut chaque semaine depuis un an et demi pour recevoir son traitement. Elle vit avec un trouble bipolaire grave depuis l’adolescence.

Une femme est assise sur une civière à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Colette se rend chaque semaine à l’IUSMM pour une séance d’électroconvulsivothérapie.

PHOTO : RADIO-CANADA / NAHILA BENDALI

J’ai pris toutes les médications qu’on peut imaginer, dit-elle, avant d’énumérer les nombreuses molécules qu’elle a essayées pour contrôler son trouble, sans succès. De plus, la médication pour la bipolarité interagissait avec ses autres problèmes de santé.

Dans une impasse, l’équipe de l’IUSMM
 lui propose l’ECT
, un traitement de dernier recours méconnu de la population générale qui vient avec son lot de préjugés. 

Au début, je ne voulais pas, parce que je pensais qu’on devait se raser la tête. Les gens ont une mauvaise conception de l’ECT, admet Colette, en riant. Un an et demi plus tard, elle ne regrette pas du tout son choix.

« C’est comme si j’avais 17 ans, avant le déclenchement de ma maladie. »


Une citation de 
 - Colette, patiente de l'IUSMM

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