Le Monde avec AFP Publié le 28 décembre 2022
Au 1er décembre, 72 836 personnes étaient incarcérées dans les prisons françaises pour 60 698 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 120 %.
Les prisons françaises atteignent un nouveau record. 72 836 personnes étaient incarcérées au 1er décembre, selon les données statistiques du ministère de la justice, soit vingt-sept de plus que lors du recensement historique de novembre dernier. 3,6 % des détenus sont des femmes et 0,8 % des mineurs.
Sur une année, en décembre, on dénombre 2 844 prisonniers en plus, soit une hausse de 4 %. Avec 60 698 places opérationnelles, les établissements pénitentiaires français connaissent une densité carcérale globale de 120 %, contre 115,2 % il y a un an.
Les mesures prises par l’exécutif lors du confinement de mars 2020, imposé par l’épidémie de Covid-19, ont entraîné une chute drastique du nombre de détenus. Depuis, les statistiques sont remontées régulièrement jusqu’à frôler un plus haut historique dès le mois d’octobre.
2 133 détenus dorment sur des matelas à même le sol
Selon les données officielles du ministère, 15 420 détenus sont actuellement en surnombre par rapport aux places disponibles dans les établissements pénitentiaires (contre 12 999 il y a un an). En raison de cette surpopulation, 2 133 personnes sont contraintes de dormir sur des matelas posés à même le sol.
Plus du quart des détenus (26,4 %) sont des prévenus, c’est-à-dire des personnes en attente de jugement – et donc présumées innocentes. La densité carcérale dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés ces prévenus et les condamnés à de courtes peines, s’élève à 142,8 %.
Cinquante-six prisons françaises affichent une densité supérieure à 150 %. Cette densité dépasse 200 % dans six établissements, ceux de Bayonne, Carcassonne, de Nîmes, de Perpignan, de Foix, et de Bordeaux-Gradignan.
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