Par Lucie Hennequin 05/04/2022
Le dispositif "Mon psy", qui permet de se faire rembourser jusqu'à huit séances de psy par an par la Sécurité sociale, ne plaît pas à tous les professionnels.
SANTÉ MENTALE - Il est désormais possible d’aller consulter un psychologue en ville et de se faire rembourser par la Sécurité sociale. Le dispositif “Mon psy”, lancé par le gouvernement ce mardi 5 avril, permet à tout patient de plus de 3 ans, souffrant de difficultés psychologiques “légères à modérées”, de se faire rembourser jusqu’à huit séances par an par l’Assurance maladie.
Une promesse qu’avait émise Emmanuel Macron en septembre dernier, à l’issue des Assises de la psychiatrie et de la Santé mentale, afin de faire face aux besoins grandissants de la population française, exacerbés par la crise du Covid et plus récemment par le contexte de la guerre en Ukraine.
Une expérimentation du dispositif a lieu dans quatre départements depuis 2015 et a déjà permis la prise en charge de 35.000 patients. Cette expérimentation est donc élargie à tout le territoire.
“Ce n’est pas une prescription”
Concrètement, le patient devra tout d’abord consulter un médecin généraliste qui pourra ensuite effectuer un “courrier d’adressage” à l’un des psychologues inscrits sur la plateforme, en fonction de sa situation géographique. “Ce n’est pas une prescription, précise le Ministère de la Santé. Mais plutôt une manière d’entériner un mode de coopération entre médecin généraliste et psy.”
Ce premier point pose problème à un certain nombre de professionnels. “Le médecin n’est pas formé à la maladie mentale et ses signes cliniques”, souligne Myriam Goffard, secrétaire Générale du Syndicat national des praticiens en psychothérapie relationnelle et psychanalyse (SNPPsy). La crainte étant que des médecins passent à côté de certaines souffrances psychologiques.
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