Emmanuelle (Virginie van Robby) vient d'arriver dans la grande maison de campagne de sa mère. Elle jette un coup d'oeil par la fenêtre et observe, longuement, la silhouette floue qui déambule dans le jardin. Son regard s'assombrit. Dans le jardin, c'est sa soeur, Nathalie (Lucie Debay). Nathalie est schizophrène et elle refuse de se soigner. "Nath" est imprévisible, abrupte, parfois violente, sans filtre, fragile et seule aussi. Et les relations entre les deux soeurs sont compliquées. Car la maladie, si elle est invisible, abîme les liens et bouscule tout.
Filmer la maladie mentale relève du défi. Mais la réalisatrice Audrey Estrougo (récemment applaudie pour son Suprêmes) a pris ce sujet délicat à bras le corps. Et pour cause : son petit frère est lui-même atteint de schizophrénie. "J'ai essayé de prendre du recul en pensant que si je m'attachais à la trajectoire de deux soeurs, ce serait plus simple pour en parler – avec davantage de pudeur et de respect vis-à-vis de mon frère", confie-t-elle.
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