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samedi 7 novembre 2020

Qui est Suzanne Noël, la nouvelle héroïne de Leïla Slimani ?

Un logo à deux slashs et un nouveau nom pour le Huffington Post

Par Valentin Etancelin    07/11/2020

Aux côtés de l'illustrateur Clément Oubrerie, la romancière signe "À mains nues", une BD sur Suzanne Noël, féministe et pionnière de la chirurgie esthétique en France.

CLÉMENT OUBRERIE, LES ARÈNES
Le premier tome de la bande-dessinée "À mains nues" est paru ce mercredi.

LIVRES - Son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, la médecine et les femmes lui doivent beaucoup. Ce mercredi 4 novembre, la romancière Leïla Slimani et l’illustrateur Clément Oubrerie ont publié, aux éditions Les ArènesÀ mains nues, une bande-dessinée sur l’une des fondatrices de la chirurgie réparatrice en France, Suzanne Noël.

“J’ai essayé d’établir une biographie la plus précise possible avec les recherches que j’avais faites sur [elle] et me suis intéressée au monde dans lequel elle vivait, raconte l’écrivaine dans Le Figaro. Je me suis posé un tas de questions. Qu’est-ce que c’était d’être une étudiante en médecine? Comment était perçue la chirurgie esthétique à cette époque?”

Elle poursuit: “Je m’intéresse à l’histoire de ces femmes-là parce que je pense que pour beaucoup d’artistes, les histoires qui sont restées secrètes, enfouies dans une forme de silence, sont extrêmement mystérieuses. [...] [Suzanne Noël] était très subversive. Elle a eu un destin exceptionnel par rapport aux femmes de son milieu.”

Braver les préjugés de l’époque

Née en 1878 dans une famille bourgeoise de Laon, dans l’Aisne, rien ne prédestinait cette dernière à la science. Douée en dessin, elle épouse à 19 ans un dermatologue parisien du nom d’Henri Pertat. Certain des qualités de sa femme, il la pousse à passer son baccalauréat. Une fois le diplôme en poche, elle s’inscrit à la faculté de médecine, un milieu fréquenté par les hommes.

“C’est cette même jeune femme qu’on retrouve, dix ans plus tard, interne des hôpitaux de Paris. On peut imaginer la somme d’acharnement, de courage qui fut nécessaire pour braver les préjugés de l’époque”, écrit à son sujet le docteur Jeannine Jacquemin dans un article publié en 1988 dans la Revue d’histoire des sciences médicales. Comme dans la bande-dessinée, elle se heurte au sexisme de son environnement.

CLÉMENT OUBRERIE, LES ARÈNES
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