Par Marine Le Breton. 08/11/2020
Confinement, masque, couvre-feu... Vous pouvez avoir l'impression que toute la lutte contre le coronavirus repose sur vos épaules, c'est pourtant plus compliqué que ça.
PHILOSOPHIE - Si en tant qu’individu, nous ne sommes sur cette Terre qu’un grain de sable, au cœur de la pandémie de Covid-19, notre rôle à jouer peut sembler gigantesque. Nous avons dû nous confiner, porter le masque, respecter un couvre-feu, réduire nos interactions sociales, arrêter ou presque de rendre visite à nos grands-parents, cesser de nous rendre à l’école ou à l’université, fermer nos boutiques et librairies.
Ces restrictions sont certainement indispensables dans la lutte contre le virus. Mais parfois, les injonctions gouvernementales ont pu avoir un arrière-goût d’intrusion dans notre vie privée. Limiter notre bulle sociale même sous notre propre toit, respecter les gestes barrières avec nos proches... “Si chacun fait sa part, nous pouvons vaincre le virus. Il faut responsabiliser chacun et continuer d’expliquer sans culpabiliser ni infantiliser”, affirmait Emmanuel Macron vendredi 18 septembre.
Responsabiliser. Mais quelle est véritablement notre part de responsabilité dans la gestion de la crise sanitaire? À quel point cette responsabilité est-elle individuelle plutôt que collective? Dans quelle mesure joue-t-elle un rôle prépondérant par rapport à la responsabilité de l’État?
La philosophie permet d’y voir plus clair. Et pour répondre à ces questions sur la responsabilité, il faudra avant tout se pencher sur le concept de liberté, tant l’une et l’autre sont corrélées.
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