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vendredi 13 septembre 2019

Les naissances chez les moins de 20 ans continuent à se raréfier en France, constate l'INSEE

PAR COLINE GARRÉ 
PUBLIÉ LE 13/09/2019

Crédit photo : S. Toubon
La tendance à la diminution du nombre des naissances se poursuit en France, démontre un nouveau bilan de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) paru ce 12 septembre. En 2018, 759 000 nouveau-nés ont vu le jour, soit 11 000 naissances de moins qu'en 2017 (-1,4 %). Exception faite de l'année 2014, le nombre de naissances s'érode légèrement depuis 2010, où 833 000 bébés étaient nés. 
Si l'on ne considère que la métropole, « depuis la fin du baby-boom, le nombre de naissance n'a quasiment jamais été aussi bas qu'en 2018 », lit-on, avec 720 000 naissances. Cela s'explique selon le chercheur Sylvain Papon, par la diminution du nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans, et par la baisse de leur fécondité.
 Des maternités précoces en Outre-mer et dans le nord de la France  
Autre phénomène mis en lumière par l'INSEE : la proportion des maternités précoces, avant les 20 ans de la femme, ne cesse de fléchir depuis plus de trente ans. En 2018, 1,5 % des bébés avaient une très jeune mère, soit 11 700 bébés. En métropole, cela représente 1,2 % des naissances (8 900 enfants). « Ils n'ont jamais été aussi peu nombreux », lit-on. En 1973, ces maternités précoces représentaient 7 % des naissances. 
Les nourrissons de pères vingtenaires sont encore plus rares : elles s'élèvent à 2 600 en 2018 (soit 0,3 % des naissances). 
L'introduction de la contraception médicalisée dans les années 1970, puis la légalisation de l'Interruption volontaire de grossesse expliquent en partie cette tendance, dans laquelle jouent aussi l'allongement des études supérieures des femmes et la volonté de maîtriser son projet parental. La quasi-totalité des naissances précoces surviennent hors mariage. 
Les départements d'Outre-mer, où près de 10 % des femmes ont entre 15 et 19 ans, échappent à cette tendance. En 2018, 10,2 % des naissances en Guyane concernaient des jeunes filles de moins de 20 ans ; 9,9 %, à Mayotte, 5,7 % à la Réunion, 3,9 % à la Martinique et 3,1 % en Guadeloupe. En métropole, l'Aisne, la Nièvre (3,2 %), le nord, et les Pyrénées-Orientales et l'Aude (2,2 %) affichent aussi des proportions légèrement supérieures à la moyenne nationale. À l’inverse, l'Île-de-France est la région où les naissances précoces sont les plus rares (0,8 %). 
L'INSEE observe également des différences selon l'origine des mères. Les naissances précoces sont une exception chez les femmes nées en Algérie, au Maroc, en Tunisie ou en Chine (0,1 %). A contrario, plus de 9 % des femmes nées en Roumanie accouchent avant leurs 20 ans, 6 % de celles nées aux Comores, ou encore 2,4 % issues de Haïti.
À l'échelle européenne, la France se situe en dessous de la moyenne fixée à 2 %. Le Royaume-Uni est le seul pays de l'ouest de l'Europe où cette part est supérieure à la moyenne. Les naissances précoces sont en revanche fréquentes à l'Est (elles représentent 8,3 % des accouchements en Bulgarie et Roumanie, 5 % en Slovaquie et en Hongrie), où l'accès à la contraception est compliqué, relève l'étude.

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