De 1999 à 2016, le taux de suicide a bondi de 30 %, selon le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies. En cause : les armes à feu, le système de santé mental défaillant et la mauvaise prise en charge des vétérans.
Le 8 juin, Anthony Bourdain a mis fin à ses jours. Il avait 61 ans. DREW ANGERER/AFP/GETTY
Leurs suicides par pendaison, à deux jours d’écart et sur deux continents, sont venus grossir d’inquiétantes statistiques. Mais, parce que la designer Kate Spade, 55 ans, et le chef Anthony Bourdain, 61 ans, étaient des personnalités connues du grand public, leur mort a davantage marqué les esprits que celle des 45 000 Américains anonymes qui se sont donné la mort en 2016. Un record, selon les données officielles, fortuitement publiées au moment même où survenaient ces tragédies personnelles.
Le choc provoqué par la disparition des deux célébrités a agi comme un signal d’alarme. Les nombreux articles qui, dans la presse américaine, ont relaté leur mort brutale ont souvent été accompagnés d’entretiens avec des experts en prévention du suicide, de numéros d’urgence à contacter en cas de détresse, de conseils aux proches des personnes déprimées. Comme si l’Amérique prenait subitement conscience d’un problème de santé publique pourtant persistant.
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