Luisant le 5 décembre 2016
Monsieur le député Daniel Fasquelle,
Votre dernière initiative dans le domaine de l’autisme a retenu toute l’attention du vieux
pédopsychiatre que je suis.
Voilà une clarification formidable. Le législateur que vous êtes sait ce qu’il faut faire.
Bravo !
La HAS avait en effet jusqu’à maintenant la désagréable habitude de se contenter de
recommandations qu’elle définissait comme « des propositions développées
méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus
appropriés dans les circonstances cliniques données » Mais désormais, puisque vous savez,
il est bien naturel que vous imposiez. Quelles merveilleuses économies d’énergie vous
allez permettre à tous niveaux !
Les praticiens n’auront plus à penser et votre mesure va contribuer à rééquilibrer les
comptes de la sécurité sociale, tant il est vrai qu’un médecin qui pense risque de
dépenser.
Plus besoin pour les familles de consulter : la lecture des débats de l’Assemblée Nationale
leur suffira.
Pour les praticiens et leurs équipes plus besoin de se tenir informés des résultats des
recherches d’autant que ces résultats ont la fâcheuse habitude de déboucher sur de
nouvelles incertitudes. Et d’ailleurs plus besoin de recherches et de questionnements
puisque vous connaissez LA Solution.
Maintenant que, grâce à vous, les personnes autistes vont enfin être bien accompagnés
je me permets, monsieur le député d’attirer votre attention sur un autre problème de
santé publique qui mériterait d’être examiné d’urgence par la représentation nationale
et traité avec le talent que vous avez su déployer dans le domaine de l’autisme.
Je veux parler des effets déplorables de la loi de la pesanteur.
Savez-vous que tous les bébés de notre pays mettent plusieurs mois, presqu’une année
parfois, pour pouvoir se tenir debout tant cette loi pèse sur leur musculature immature.
Avez-vous songé aux adolescents et jeunes adultes en deux roues qui deviennent
handicapés en conséquence de l’application de cette loi sur route mouillée ?
Et les
personnes suicidaires qui se pendent ou se défenestrent et meurent, du fait de cette
funeste loi, les entrainants sous leur poids ? Et les vieillards qui chutent et se brisent les
os et les alpinistes qui dévissent ou les avions qui se crashent.
Notre pays subit chaque jour les inconvénients de la loi de la pesanteur sans qu’aucun
législateur ne se décide à aborder ce grave problème.
Il est temps monsieur le député de mettre votre bon sens et votre dynamisme au service
de cette grande cause : faites abolir la loi de la pesanteur comme vous avez su résoudre
l’énigme de l’autisme.
Veuillez accepter, monsieur l’Honorable Parlementaire la considération que je vous dois.
Docteur Jacques Constant
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