10 décembre 2016 – Alors que le Président de la République doit rendre hommage aujourd’hui aux 45 000 hommes et femmes qui, abandonnés dans des hôpitaux psychiatriques, sont morts pendant la seconde guerre mondiale victimes de dénutrition et d’isolement, beaucoup espèrent que ce message forcera notre société à se pencher sur le sort de ceux qui souffrent aujourd’hui de maladie mentale.
Loin de l’exclusion qui prévalait encore au moment de la dernière guerre, la France d’aujourd’hui n’offre cependant toujours pas une réelle place en son sein à ces patients. La stigmatisation, le rejet, l’ignorance demeurent les principaux réflexes comme le rappellent les enquêtes successives menées par les associations de malades. Pourtant, les pays anglo-saxons nous révèlent la possibilité d’une évolution de cette perception. Ils proposent des messages efficaces pour faire évoluer les mentalités sur la souffrance psychique. La France se doit de rattraper son retard en la matière en prenant conscience de l’importance de la question et en se dotant des outils adéquats. La Fondation Falret espère initier ce mouvement attendu.
Par Annick Hennion, Directrice de la Fondation Falret
Aujourd’hui, 1 Français sur 5 est ou sera concerné au cours de sa vie entière par un trouble de santé mentale, un chiffre amené à croître avec le temps. Pourtant, la connaissance du public sur ce sujet reste aujourd’hui extrêmement limitée. Le regard des citoyens à l’égard des personnes handicapées psychiques n’a pas assez évolué et reste stigmatisant, les excluant de la société qui les entoure.
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