01.11.2016
Mort il y a 114 ans, Émile Zola se retournerait-il dans sa tombe ou serait-il au contraire ravi d'être embauché pour réclamer la légalisation de l'euthanasie ? Imitant le célèbre article rédigé par l'écrivain au cours de l'affaire Dreyfus, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) lance en effet une nouvelle campagne pour faire avancer sa cause et stigmatiser les engagements non tenus des pouvoirs publics. Les visuels de la campagne commencent par un "J'accuse… !", reprochant à la France, "pays des droits de l'homme, de laisser mourir de faim et de soif les personnes en fin de vie".
Sur l'affiche, le slogan est répété à l'intention du président Hollande coupable, selon l'ADMD, de ne pas avoir tenu son engagement de campagne n° 21, mais aussi à destination de son premier ministre, soulignant son manque de courage politique, du gouvernement et pour finir des parlementaires. Chacun en prenant pour son grade, à commencer par Jean Léonetti, co-auteur de la nouvelle loi, accusé d'avoir "rédigé une loi faite pour les médecins, en écartant, une fois de plus, les patients et leurs demandes". Cette campagne est à la fois virale (Twitter, Instagram, Périscope, Facebook…), mais aussi pressse, puisqu'elle paraîtra en 4e de couverture dans l’édition Ile-de-France du 2 novembre du journal 20 Minutes.
L'ADMD lance cette nouvelle offensive médiatique à l'occasion du 2 novembre -jour des morts pour les catholiques- que les militants de l'euthanasie ont baptisé depuis neuf ans "journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité". A cette occasion, l'ADMD -que préside Jean-Luc Romero- appelle également à un rassemblement mercredi sur la place de la République à Paris, à partir de 17H00.
Ces initiatives étaient attendues, car l'association avait annoncé en septembre compter profiter des prochaines échéances électorales pour faire avancer sa cause.
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