À 30 ans, il sort son livre témoignage. « Je suis schizophrène, et après ? » raconte l'histoire de Morgan Farmy, un Cessonnais schizophrène handicapé.
Morgan Farmy est « un handicapé à vie », comme il dit. « Voilà ce que je suis : schizophrène, autiste, efféminé, homosexuel, chômeur, pensionné, en gros retard scolaire et en situation d’échec professionnel », écrit-il. Ce jeune homme de Cesson qui a néanmoins réussi à apprivoiser son handicap mental et publie un témoignage troublant sur son parcours. « Je suis schizophrène, et après ? » est publié aux éditions Lirevie. Interview.
Qui êtes-vous, Morgan Farmy ?
Je suis handicapé mental depuis ma naissance. Ca partait déjà mal pour moi. J’ai failli mourir d’une gastro-entérite à la maternité. Toute ma vie, j’ai été rejeté par les autres, à l’école, au sein de ma famille, lors de mes stages professionnels. Je n’ai pas suivi de scolarité dans un établissement spécialisé car les psychiatres se sont rendu compte tard de ma schizophrénie. C’était en 2009, j’avais 23 ans. Depuis, je n’accepte pas ma maladie. J’ai envie d’être normal, comme tout le monde. Malgré mes efforts, je reste à la marge.
Quel souvenir gardez-vous de votre enfance ?
Je ne garde pas beaucoup de bons souvenirs de mon enfance. Lorsque j’étais petit, les années en Afrique m’ont traumatisé. Je me faisais taper par mes tantes, mes oncles, ma grand-mère. Cette maltraitance a commencé à l’école primaire. Je me sentais de trop. Mes seules joies remontent à l’époque de la maternelle. J’étais dans une école d’Epinay-sous-Sénart (91).
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