23.09.2016
La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a souligné vendredi la "très forte implication" des personnels hospitaliers face aux "difficultés" qu'ils rencontrent en termes de respect de la laïcité, à l'occasion d'une visite consacré à ce sujet à l'hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris.
Face aux revendications communautaires qui peuvent s'exprimer à l'hôpital, si "les incidents sont rares", a dit la ministre, ces questions spécifiques "demandent une implication très forte des agents pour négocier", a-t-elle reconnu à l'issue d'échanges avec une quinzaine de médecins, infirmières, sages-femmes, aides-soignantes et cadreshospitaliers de l'établissement.
Patient refusant d'être examiné par un médecin du sexe opposé, ou que sa femme le soit, patient sonnant le personnel de garde "à trois heures du matin pour lui demander d'allumer la lumière" parce que c'est shabbat, refus de transfusion, tensions autour des visites des familles quand les patients sont en chambre double, régime alimentaire particulier, y compris pour les bébés... Les soignants ont témoigné de situations "parfois difficiles", mais qui restent "minoritaires", même si elles nécessitent de "négocier".
"Des difficultés existent mais on peut trouver des solutions", a observé la ministre. "Il faut apprendre à mettre des limites (...) mettre en place des outils", a-t-elle ajouté, évoquant la formation ou des plateformes d'échanges. Pour "accompagner" les agents, notamment hospitaliers et territoriaux "en première ligne sur le terrain" face à ces questions, la ministre a installé en juin une commission "Laïcité et fonction publique", présidée par l'ancien ministre Émile Zuccarelli, qui devrait rendre ses préconisations en décembre.
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