18 143 personnes ont été victimes d'atteintes en établissement de santé en 2014, dont 5 703 infirmiers, selon le rapport annuel de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) publié le 5 août 2016.
En 2014, 14 502 signalements d'atteintes aux personnes (agressions physiques et/ou verbales...) et aux biens (vols, dégradations...), contre 12 432 en 2013, ont été recensés auprès de 337 établissements de santé par l'Observatoire national des violences en milieu de santé qui a publié son rapport le 5 août 2016. En tout, 18 143 victimes ont été touchées par ces atteintes, dont 85% de personnels.
Les infirmiers particulièrement violentés
Dans 85% des cas, les victimes d'atteintes aux personnes sont les personnels des établissements. Le personnel de santé représente à lui seul 94% de la catégorie "personnel victime" et les infirmiers sont touchés dans près de la moitié des cas (45%). 5 703 infirmiers ont ainsi été victimes de violences en 2014, soit 15 par jour. Les autres personnels soignants et les médecins constituent quant à eux respectivement 46% et 9% des victimes.
Tous les services sont concernés par les atteintes aux biens et aux personnes, mais les elles ont principalement lieu en psychiatrie (21%), aux urgences (15%), en médecine (9%), en USLD/Ehpad (9%). Parmi les 10 638 signalements d'atteintes aux personnes recensés, 36,7% sont des injures et insultes, 33.2% sont des violences volontaies, 15,2% sont des menaces physiques, 4,1% sont des menaces de mort. Comme en témoignent les soignants, les agressions peuvent être particulièrement violentes. En psychiatrie par exemple,
une infirmière s'est fait agresser (poussée et poignets tordus) en voulant s'interposer pour protéger une collègue. Lors de l'arrivée des renforts hommes, le patient s'est exécuté tout en continuant à insulter et à proférer des menaces sur l'ensemble du personnel. En USLD/Ehpad,
une personne âgée était couchée sur le sol, mes collègues et moi même l'avons remis debout pour m'asseoir et à ce moment la il est devenu agressif et il m’a tordu le poignet droit, témoigne un soignant. Aux urgences,
un adolescent de 15 ans est arrivé aux Urgences, amené par les pompiers. Il était alcoolisé. Le père a demandé une recherche de stupéfiant dans les urines. Au moment de poser le pénilex, il a commencé à se débattre, à donner des coups de pied, coup de poing dans le visage de l'aide-soignante, indique un infirmier.
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