"J'exprime ma reconnaissance à tous les donneurs et à leurs familles qui, jadis comme maintenant, font de ce don une admirable réalité", indique lundi François Hollande à l’occasion de la Journée nationale du don d’organes. Dans un message relayé par l'Agence de la Biomédecine, le président explique que le but est "d'inciter chacun de nous à indiquer sa volonté afin que si à notre mort un prélèvement d'organes est envisagé, celles et ceux qui seront interrogés sur nos souhaits puissent en être fidèlement les messagers". De son côté, l'Agence de la Biomédecine a lancé lundi un spot ("The man who died the most in movies") sur YouTube et Daily Motion, qui utilise l’humour pour, sans dramatiser, inciter les 16-25 ans à dire leur choix à leurs proches.
Cette intervention de François Hollande -inhabituelle sur ces questions de la part d’un chef de l’Etat- survient alors même que le projet de Loi santé contient une avancée controversée, via un renforcement du "consentement présumé" au don d'organes, en l'absence de refus, chacun étant bientôt considéré comme donneur présumé. Une personne peut signifier son refus de donner ses organes en s'inscrivant sur le registre national des refus mais très peu font cette démarche. Marisol Touraine se veut néamoins rassurante sur l’application de cette disposition issue d’un amendement du Pr Jean-Louis Touraine (PS) : "Il n'est pas question de prélever sans s'assurer de l'absence du refus de la personne et sans discuter avec les familles. Mais nous devons faire en sorte d'améliorer les moyens de connaître l'avis du défunt", a expliqué la ministre de la Santé dans une interview publiée lundi par Ouest France. Face à la faible utilisation du registre national des refus, "il faut définir clairement quelles peuvent être les autres modalités d'expression du refus", poursuit-elle. "Un grand débat va s'engager sereinement avec les familles, les associations et les soignants. Les nouvelles dispositions se mettront en place à partir du 1er janvier 2017", a confirmé la ministre.
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