En Loire-Atlantique, huit familles accueillent des détenus, condamnés à de lourdes peines. Le dispositif, unique en France, est piloté par l’association l’Étape insertion. Un combat qui manque de bénévoles.
Brigitte Rialland et Christophe Bigaud, retraités à Orvault, sont bénévoles, depuis 2021, à l’Étape insertion. En deux ans, ils ont accueilli un détenu par an et sont accompagnés par Aurélie Grasset, intervenante sociale. Mercredi 31 mai, ils parleront de leur engagement lors d’un apéro rencontre. | OUEST-France
Ni parloir, ni cliquetis de clés, mais des fauteuils moelleux et un poêle à bois pour goûter, pendant quelques jours, seulement, à l’ivresse de la liberté retrouvée. Depuis 1996, l’association l’Étape insertion, à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, met en relation des travailleurs sociaux, des détenus et des bénévoles : avec quatorze professionnels (travailleurs sociaux, psychiatre, agents administratifs...), elle pilote un dispositif unique en France autour de la sortie de prison.
Lors de permissions accordées par le juge d’application des peines, des hommes
incarcérés au centre de détention de Nantes peuvent séjourner dans des familles d’accueil, plusieurs fois dans l’année, pendant un à six jours. Ces citoyens volontaires ouvrent grand leurs portes à des condamnés à quinze, vingt ans de prison par des cours d’assises, pour des homicides, des viols sur mineurs... « On accompagne quinze détenus actuellement, mais on croule sous les demandes. Il nous faudrait au moins le double de bénévoles. C’est pour cela que nous organisons un apéro rencontre avec des familles le 31 mai », note Aurélie Grasset, intervenante sociale chargée de la coordination du dispositif.
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