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Commettre des fautes de français (l'usage du pluriel à "retenue"), tout en faisant la chasse aux expressions que plébiscitent les adolescents : dans cet établissement scolaire, on n'est semble-t-il pas à un paradoxe près. • © DR
Toujours aussi inventifs pour s'approprier la langue française, les jeunes puisent aujourd'hui dans les réseaux sociaux pour se forger un discours bien à eux. Ajoutez-y l'argot de Marseille, et vous y perdrez votre latin.
Autant jouer cartes sur table : l'auteur de ces lignes confesse ne pas avoir d'enfant. Mais il côtoie suffisamment de parents pour savoir combien ils peinent, parfois, à déchiffrer le langage codé de leurs ados. Non pas qu'ils bougonnent ou qu'il maugréent : ils argotent. Et s'amusent à faire de vos conversations du dimanche, autour du gigot, des dialogues de sourds :
"Mon crush m'a nexté, j'ai trop l'seum alors je l'ai ghosté !
- Quoi ?
- Quoicoubeh !"
Et ainsi de suite.
(PS : pour la compréhension des lignes qui précèdent, on proposera la traduction suivante : "le mec / la nana sur qui je suis en kif est passé.e à autre chose, je suis deg, alors j'ai fait le mort".)
L'argot, ça fait belle lurette
Si vos ados vous parlent chinois, ne leur jetez pas la pierre. Laissez béton, dirait Renaud. Et souvenez-vous du parler branché ou du parler coolpost-Mai 68, aujourd'hui ringardisé ("Wah l'aut' eh, vise un peu la dégaine !").
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