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jeudi 13 avril 2023

Enfants et écrans : une vaste étude française sonne à nouveau l’alarme

par LIBERATION et AFP   12 avril 2023 

Portée par l’Ined et l’Inserm, l’étude Elfe a intégré plus de 18 000 enfants nés en 2011, suivis pour une durée de 20 ans.
publié le 

Près d’une heure par jour à 2 ans, 1 heure 20 à 3 ans et demi et 1 heure 34 à 5 ans et demi : ce sont les résultats, inquiétants, de la première étude nationale d’envergure sur le temps passé par les petits devant des écrans. Sans surprise, il a augmenté ces dernières années en France et excède les recommandations sanitaires.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de ne pas exposer du tout les enfants de moins de 2 ans aux écrans, puis de limiter le temps à 1 heure par jour entre 2 et 5 ans. Les confinements, en 2020 et 2021, ont probablement pesé dans la balance.

Dans l’ensemble, les temps d’écran sont plus élevés chez les familles ayant des origines immigrées, ou un niveau d’études de la mère faible, selon cette enquête qui s’inscrit dans le cadre de l’étude Elfe, portée par l’Ined (Institut national d’études démographiques) et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Ils ont intégré plus de 18 000 enfants nés en 2011, suivis pour une durée de 20 ans.

Les enfants dont la mère est née au Maghreb, en Turquie ou en Afrique subsaharienne passent en moyenne 30 à 50 minutes (selon l’âge) de plus devant des écrans que ceux dont la mère est née en France. Les enfants dont la mère a un niveau collège passent 45 minutes (à 2 ans) et 1 h 15 (à 5 ans et demi) de plus devant des écrans que les enfants dont la mère a un niveau d’études supérieur ou égal à bac +5.

Le sexe a moins d’impact : aucune différence n’était observée à 2 ans entre garçons et filles, mais une petite différence émerge ensuite (10 minutes de plus chez les garçons à 5 ans et demi).

Les auteurs reconnaissent quelques limites à leur étude, notamment le fait que les mesures de temps d’écran sont des données déclaratives.

«Il est difficile de présager de l’évolution récente des usages chez les enfants de moins de 6 ans, écrivent-ils. Les écrans portatifs comme le smartphone et la tablette s’étant fortement développés durant la décennie 2010, on pourrait s’attendre à une augmentation du temps d’écran, mais ce serait ignorer que les messages de prévention à l’intention des jeunes enfants se sont eux aussi multipliés sur cette période.»


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